C’est le première fois que le public voit des preuves claires d’une rencontre entre des membres de hauts niveaux de la campagne Trump et des Russes afin d’obtenir des informations qui pourraient nuire à la campagne d’Hillary Clinton.

Mark Warner, sénateur démocrate faisant parti d’une des commissions parlementaires en charge de l’enquête sur les ingérences russes

Dans son édition du 10 juillet, le New York Times a lâché une petite bombe, mettant un peu plus à mal Donald Trump dans l’affaire des ingérences russes lors de l’élection présidentielle américaine. En effet, le fils de l’actuel président des Etats-Unis, aurait reçu un e-mail citant explicitement le gouvernement russe. Cette information n’a nullement été démenti par la Maison Blanche, alors que les informations révélées font état d’une réunion entre Donald Trump Junior, son gendre et une avocate du Kremlin. Pour répondre à la polémique, l’exécutif américain parle d’une « courte réunion d’introduction » concernant l’adoption d’enfants russes par des couples américains, qui se serait déroulée le 9 juin 2016 et qui n’aurait eu aucune suite. On peut noter que Jared Kushner, mis en cause pour des contacts non-révélés avec l’ambassadeur de Russie aux États-Unis lors de la campagne présidentielle, a également « brièvement » participé à cette fameuse réunion.

Pour Trump, une affaire qui relance une possible destitution ?

Un peu plus d’un mois après le grand oral de l’ex-directeur du FBI, qui avait maintenu devant le Sénat ses accusations contre Trump, le président américain voit à nouveau l’hydre de l’ingérence russe « pourrir » son début de mandature. Des révélations qui tombent mal pour Donald Trump, seulement 4 jours avant sa venue à Paris dans le cadre des « festivités » guerrières du 14 juillet et qui s’inscrivent dans un contexte ou l’Europe, et plus particulièrement l’Allemagne, entretien des relations tendus avec les Etats-Unis.

Mais au-delà de la conjoncture immédiate, c’est bel et bien l’enracinement de l’affaire de l’ingérence russe qui est préoccupante pour Donald Trump. Une affaire qui est en train de marquer au fer rouge le mandat du président américain, et qui a d’ores et déjà ouvert la boîte de pandore amenant à une possible destitution de Donald Trump. Des turbulences qu’il s’agit de suivre de près, tant un bouleversement de cette ampleur dans la première puissance mondiale bousculerait et reconfigurerait les coordonnées de la situation géopolitique à échelle mondiale.