Fabien Saez

Les américains et certains exilés cubains de Miami (et leur champion Donald Trump) n’ont pas hésité à célébrer la mort de Fidel Castro samedi dernier ! Mais eux, qui s’empressent de traiter Castro de dictateur, feraient bien de balayer devant leur propre porte ! Devant la porte des États-Unis, la plus grande hypocrisie du monde occidental !

Un pays criminel, qui au nom de ses grands principes de liberté, n’hésite pas à bombarder le Moyen-Orient pour s’emparer des ressources naturelles ! Comme en Afghanistan, en Lybie, en Irak ! Tous ces conflits dans lesquels, seules les centaines de milliers de victimes civiles ne sont pas des mensonges ! Un pays qui se revendique le pays-modèle, mais qui laisse crever des dizaines de millions de ses enfants sans travail, sans argent et sans soins médicaux ! Quand t’es riche tu te soignes, quand t’es pauvre tu crèves en silence ! Un pays enfin, qui s’autoproclame "nation du progrès", mais qui vient de porter au pouvoir un monstrueux réactionnaire !

Une « démocratie » qui n’a jamais hésité à violer la souveraineté des peuples pour servir ses intérêts, ou à emprisonner les socialistes et les communistes jusqu’en 1991 ! Comme au Chili, où le président socialo-communiste Allende fut abattu par le coup d’état du dictateur Pinochet, qui avec le soutien américain tua des centaines de milliers de ses compatriotes !

Cette immonde Amérique lâche et immorale qui, fidèle à elle-même, n’a pas hésité à se réjouir de la mort d’un des rares hommes à avoir su lui dire non ! L’un des rares opposants politiques à avoir su lutter contre leur impérialisme bestial ! Cet homme c’était Fidel Castro !

Bien sûr, Fidel n’était pas un saint, bien sûr Fidel a fait des erreurs, bien sûr Fidel a provoqué l’exil et l’arrestation d’opposants politiques. Mais ne jugez pas cet homme avec la propagande américaine ! Replacez ces faits dans leur contexte (menace permanente des américains sur Cuba), ça n’excuse rien mais ça permet de mieux comprendre ! Demandez aux Cubains qui eux, savent qui depuis 60 ans, fait tout pour saigner le Cuba, et qui défend les habitants de cette île !

Alors malgré toutes les choses qu’on peut reprocher à Fidel (et elles sont nombreuses), mon cœur sera toujours à La Havane aux côtés des cubains, plutôt qu’à Washington !

Hasta siempre !