« On est ici à Tolbiac, fac occupée et en grève depuis le lundi après le 22 mars. Cette semaine a été déterminante avec le mouvement qui s’intensifie dans les universités. Il y avait des assemblées générales de 2600 personnes à Rennes 2, 2000 personnes à Paris 3, 700 personnes à Nanterre, 1000 personnes à Paris 8, 1000 personnes à Tolbiac, partout des assemblées générales massives. On est clairement dans un mouvement qui est en train de devenir un mouvement de type CPE, d’une ampleur très importante, et le gouvernement a senti ça. C’est pour ça qu’il y a eu les évènements à Nanterre lundi dernier, avec une occupation qui s’est fait défoncer par la police, des étudiants en garde-à-vue, 7 interpellés dont moi, avec des accusations totalement oufissimes : dégradation des bâtiments, violence sur agent des forces de l’ordre... des accusations pour lesquelles l’ensemble des camarades accusés sont innocents.

On trouve que cette répression est inacceptable. Aujourd’hui elle a lieu pour pouvoir mater un mouvement qui est en plein développement, en pleine effervescence, et qui se lie avec d’autres secteurs. Là ce que Macron craint, c’est que le blocage dans les facs devienne le blocage dans les gares, dans les hôpitaux, le blocage dans les Postes, dans les aéroports, et ça c’est absolument pas possible pour eux,

Moi j’ai été interpellé mardi, j’ai passé plus d’une journée en garde-à-vue, j’ai été déferré devant le parquet et mon procès aura lieu le 20 juin, pour violences sur forces de l’ordre. Donc on va mobiliser pour exiger la relaxe. On est innocents, il n’y a aucune raison d’être traités comme des criminel. Donc nous c’est très simple ce qu’on demande ».