Ainsi à 21 h l’attaque a donc débuté par des tirs de grenades lacrymogènes en direction du camp. S’en est suivie alors une riposte de la part de quelques réfugiés tandis que les autres, plutôt habitués à ce genre de scène, tentaient simplement de se reposer… Mais le vice ne s’arrête pas là puisque c’est plus de 20 grenades lacrymogènes qui ont été projetées sur le camp. Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs atterri dans la zone où dormait une partie de la communauté érythréenne (vidéo à 00:30), gazant ainsi des hommes, des femmes et des enfants en plein sommeil. La police finira par bloquer l’entrée principale de la « Jungle »de Calais aux alentours de 12h45 à l’aide d’environ 25 hommes.

Non, cette scène n’est pas exceptionnelle à Calais et se reproduit régulièrement, de même que les multiples rafles, arrestations violentes et arbitraires de la part des forces de police. Au quotidien, les migrants et migrantes sont durement réprimés et victimes de violences policières en tous genres, les militants et personnes solidaires vis-à-vis des migrants le sont d’ailleurs également !

La vidéo ci-dessous a été prise sur le camp au moment des faits. On y voit clairement l’extrême violence dont font preuve les forces de police au cours de ce qui est véritablement une prise d’assaut, aussi est-il important de comprendre que ces violences ont duré plusieurs heures, des grenades atterrissant sur le lieu de repos d’une partie de la communauté érythréenne..