Harvey Weinstein, 67 ans, ex-patron des studios Miramax, accusé depuis octobre 2018, par plus de 80 femmes, de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle et de viol, a été l’un des déclencheurs du mouvement #metoo. En 2018, il est inculpé de deux agressions sexuelles, une pour viol en 2013 et l’autre pour une fellation forcée en 2006, sur deux femmes différentes.

Toutefois aux États-Unis, le harcèlement sexuel est passible de poursuites civiles mais pas pénales. Ainsi, l’ancien producteur aurait trouvé un accord, qui implique le versement de 44 millions de dollars, pour régler ses poursuites au civil d’après le New York Times et le Wall Street Journal.

L’accord n’est pas encore signé, mais la somme prévue serait versée par des assureurs et 30 de ces 44 millions de dollars seraient répartis entre un certain nombre de ces victimes, incluant des créanciers qui le poursuivaient. Sollicitée par l’AFP, la porte-parole de Harvey Weinstein s’est refusée à tout commentaire.

Cette affaire montre bien les ressorts de cette justice patriarcale à deux vitesses. Alors que de très nombreuses femmes se voient déboutés chaque jour dans les tribunaux pour leurs plaintes, le droit à l’impunité est encore renforcé pour les hommes puissants et riches.

Cependant, Weinstein n’en a pas fini avec la justice. Il a été inculpé en 2018, notamment pour viol, pour des faits commis en 2006 et 2013 à l’encontre de deux femmes différentes, au pénal cette fois-ci et risque la prison à perpétuité. Il doit être jugé en septembre, et plaide non-coupable.