Parmi cette centaine de personnes, on reconnait des drapeaux aux couleurs de Solidaires et de la CGT, des postiers du 92, des militants d’horizons divers qui s’organisent pour maintenir la mobilisation en dehors des directions syndicales. Il s’agit du même secteur qui avait été nassé à la Bourse du travail mardi 28 juin dernier et empêché de rejoindre la manifestation partant de Bastille.

De nouveau, la police veut imposer la fouille et bloquer leur passage, les empêchant de fait de rejoindre la manifestation qui se prépare. Une foule de manifestants, voyant la manœuvre, est venue en soutien. De l’autre côté de la rangée de CRS, on chante « ni fouille, ni contrôle. Liberté de manifester » ou encore « c’est qui les casseurs ? »

Devant le rapport de force et les récriminations des manifestants, après 45 minutes d’attente, la police décide de reculer et de faire passer le cortège, sans contrôle, ni fouille. La manœuvre de la préfecture, qui consiste à faire baisser les chiffres en empêchant les manifestants à rejoindre le défilé a échoué. Une belle démonstration de la capacité du nombre à faire reculer la police, tout ça sans recourir à la violence.