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Le moratoire était bien un coup de bluff !

A quelques jours de l’acte 4 : Macron annonce finalement qu’il ne rétablira pas l’ISF !

Comme un appel à amplifier le mouvement de samedi. Selon le journal Les Echos, en Conseil des Ministres, Macron a déclaré « Nous ne détricoterons rien de ce qui a été fait depuis dix-huit mois ». Autrement dit, « Jupiter » entend ne pas reculer.

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A quelques jours d’une manifestation qui s’annonce massive et dont on peut à peine imaginer l’ampleur, Macron ferme la porte à toutes les revendications des gilets jaunes. En insistant qu’il ne reviendra pas sur « ce qui a été fait depuis dix-huit mois », il entend ainsi maintenir l’ISF, mais aussi l’ensemble des lois anti-sociales, de la réforme du travail à Parcoursup en passant par la réforme du rail.

Mais Macron est dans une impasse. Céder signifierait acter la fin du quinquennat jupitérien, et compromettrait la suite de ses réformes ; mais ne pas céder signifie radicaliser le conflit. Car Macron avait construit son mythe jupitérien sur la promesse de ne jamais céder, de tenir bon, ne rien lâcher et empiler ses réformes. Or, aujourd’hui, qui pense sérieusement que Macron pourra passer ses réformes sur l’assurance-chomage ou les retraites ? « Si l’on se réfère au dogme macroniste, écrit Libération dans un édito, le quinquennat pourrait avoir pris fin ce 4 décembre 2018. Cent fois, ces dernières semaines, le chef de l’Etat et son gouvernement ont expliqué qu’il ne pouvait pas être question de reculer sur la taxe carbone. »

Car la manifestation du 1er décembre a totalement changé la donne. Le gouvernement n’avait en réalité pas du tout pris l’ampleur de ce qui couvait. A tel point que la semaine dernière, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, affirmait que la ligne était bonne et qu’il n’en changerait pas.

Mais une semaine après, l’échec est total. Philippe a dû rétrocéder et instaurer un moratoire sur les taxes – une mesurette jugée insuffisante en bloc par les gilets jaunes, dont les revendications vont désormais bien plus loin. Effrayés, certains ministres n’ont pas hésité à proposer de réviser l’ISF, voire proposer de le réinstaurer.

Si le point de bascule du quinquennat est atteint désormais, la situation est actée par la bourgeoisie. Macron perd la main et « n’est plus sur de rien », comme l’écrit François Fressoze dans son édito du Monde : « Depuis les violences de samedi, tout a changé dans le quinquennat. Et le chef de l’Etat n’est plus sûr de rien. Ni de pouvoir garantir le maintien de l’ordre si une nouvelle manifestation se déroule le 8 décembre à Paris. »

Le refus de Macron sonne comme un appel à amplifier le mouvement de samedi.


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