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Violences policières

Avec le 1er décembre, la répression des gilets jaunes a franchi un cap

Le samedi 1er décembre marque un tournant dans l'intensité des violences des forces de répression : cette seule journée à Paris a été témoin de parfois plus de répression qu’en une année entière dans toute la France.

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Photographie de Serge D’ignazio

Au lendemain du samedi 24 novembre, le chiffre énorme d’une grenade lancée par minute sortait , mais le 1er décembre est un nouveau record en matière de répression. Plus de 1 040 grenades de désencerclement ont été lancées dans la journée de samedi par les CRS et les CSI sans compter, donc, les gendarmes mobiles. 1 400 grenades de désencerclement en une journée, c’est deux fois plus que pendant toute la loi travail à Paris (où, durant la totalité de la mobilisation, pourtant très réprimée, « seules » 418 grenades de ce type avaient été tirées).

Le 1er décembre, il y a également eu 8 000 grenades lacrymogènes lancées, soit 3 000 de plus que la semaine précédente. Auxquelles viennent s’ajouter 1 193 tirs au lanceur de balles en caoutchouc et 339 grenades GLI-F4, munitions composées notamment d’une charge explosive de 25 grammes de TNT.

Des chiffres gargantuesques pour des armes qui font peur. Et pour cause les violences policières ont entraîné de nombreux blessés dont des blessés graves et un décès : une dame âgée a été atteinte dans son appartement par une grenade lacrymogènes et un jeune homme est dans le coma à Toulouse suite à un tir de Flash-Ball.

Ces armes, utilisées pour réprimer un mouvement qui grossit de jour en jour, sont connues et réputées pour leur dangerosité. Que la liste des blessés ne fasse que s’allonger n’est pas surprenant quand on voit que des centaines de grenades réputées mortelles ont été lancées.

Cette augmentation de la quantité d’armes utilisées est loin d’être anodine, elle vient s’ajouter à un dispositif policier d’ampleur et à un déploiement de snipers, dans un contexte où les forces de répression déclarent ouvertement être totalement débordées par la colère qui s’exprime dans les rues.

Les agissements de cette police qui mutile et qui tue, sur ordre du gouvernement, montre clairement la fébrilité de ce gouvernement, qui n’a d’autres réponses à apporter aux Gilets Jaunes et à la jeunesse en lutte que la violence.

Pourtant, loin de décourager et d’étouffer la contestation, cette impressionnante répression ne fait qu’amplifier la colère et radicaliser de nombreux pans de la population qui ne s’étaient jamais mobilisés auparavant.


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Philomène Rozan

Etudiante à l’Université Paris Cité , élue pour Le Poing Levé au Conseil d’Administration

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