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Palestine

Génocide à Gaza : Israël bombarde et tue 20 palestiniens pendant une distribution alimentaire

Dans la nuit de jeudi à vendredi, 20 Palestiniens ont été tués à Gaza alors qu’ils attendaient de l’aide alimentaire. Un nouveau drame qui porte a plus de 400 le nombre de civils Palestiniens victimes de tirs israéliens lors de distributions de nourriture et d’aide humanitaire.

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Génocide à Gaza : Israël bombarde et tue 20 palestiniens pendant une distribution alimentaire

Crédit photo : WikimediaCommons/Correspondence with Wiki Palestine

Au moins 20 Palestiniens ont été tués et 155 blessés la nuit dernière à Gaza, alors qu’ils attendaient au point de distribution d’aide alimentaire et humanitaire au nord de la bande de Gaza. Loin d’être un cas isolé, l’attaque fait suite à plusieurs tirs israéliens visant des civils ou des centres de distribution alimentaire. Mardi, plus de 20 personnes sont également mortes suite aux tirs de Tsahal sur un centre de distribution de nourriture des Nations Unies. L’épisode le plus sanglant s’est produit le 29 février, lorsque les forces israéliennes ont abattu plus de 100 Palestinien·e·s qui faisaient la queue pour obtenir de l’aide alimentaire.

Au total, plus de 30 000 Palestiniens ont été tués au cours du génocide en cours à Gaza, la plupart d’entre eux étant des enfants, des femmes et des personnes âgées. Parmi eux, d’après les services de presse du Hamas, plus de 400 personnes auraient été tuées lors de raids ciblant des distributions d’aide alimentaire. D’après Salame Marouf, chef du bureau des médias du gouvernement de Gaza, « ce que fait l’armée d’occupation en attaquant les citoyens qui attendent de l’aide prouve la fausseté de tout ce qui est dit sur les tentatives d’alléger la réalité de la souffrance dans le nord de la bande de Gaza, et confirme la politique de famine menée par Israël, en plus des crimes de génocide et de nettoyage ethnique ».

Les Nations unies ont annoncé samedi que 80 % de la bande de Gaza était désormais inhabitable et que le taux de famine atteignait 100 %. D’après le Programme alimentaire mondial, la population entière de Gaza est confrontée à une situation de « crise ou de niveaux extrêmement élevés d’insécurité alimentaire aiguë », tandis que le taux de malnutrition chez les enfants est « plus élevé que partout ailleurs dans le monde ». Au moins 25 personnes sont mortes de malnutrition et de déshydratation depuis le début de la guerre, dont un garçon de 10 ans atteint d’infirmité motrice cérébrale.

De fait, si Israël affirme qu’il n’y a aujourd’hui « aucune restriction » sur la quantité d’aide internationale autorisés à Gaza, les contrôles systématiques ne permettent aux camions de ne rentrer qu’au compte-goutte, tandis que des manifestants sionistes bloquent parfois complètement l’entrée de l’aide humanitaire. Jusqu’à présent, la Jordanie, l’Égypte, les Émirats Arabes Unis, la France et les États-Unis ont coordonné avec Israël le parachutage d’aide dans différentes zones de la bande de Gaza sous blocus. Toutefois, cela est loin de résoudre la situation de crise à Gaza. Les quantités d’aide larguées par avion sont trop faibles pour répondre aux besoins d’une population affamée.

Autorisés par Israël, ces vols qui ne sont devenus nécessaires que parce que son armée bloque les livraisons au sol, donne à voir ses objectifs, qui consistent non seulement à tuer et à déplacer la population locale, mais aussi à la déshumaniser et à la dégrader dans le cadre de sa campagne de punition collective et de nettoyage ethnique de l’ensemble de la bande de Gaza. Comme le souligne Rami Abou Jamous, fondateur de GazaPress , Israël et ses alliés « veulent montrer au monde entier, et surtout à leurs populations, qu’ils aident Gaza. Mais en réalité, ils l’humilient. Cette façon de lâcher quelques gouttes d’aide humanitaire, c’est comme nourrir des chiens. On leur jette des morceaux et ils se précipitent pour les manger. »

Si l’État d’Israël lui-même, qui a forcé le déplacement massif de centaines de milliers de Palestiniens du nord au sud de la bande de Gaza, ne ravageait pas aujourd’hui la région tout en empêchant l’entrée de l’aide humanitaire depuis le point de passage de Rafah avec l’Égypte, il n’y aurait pas besoin de vols larguant des colis d’aide depuis le ciel. Israël ne laisse pas entrer ne serait-ce qu’un quart de l’aide humanitaire nécessaire pour que la population puisse faire face au niveau de destruction qu’il a lui-même provoqué et qui a entraîné une famine sans précédent, avec des dizaines d’enfants qui meurent chaque semaine de faim.


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