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Nos vies pas leur profits !

Grève à Renault Flins : solidarité contre la menace de fermeture et pour le maintien de l’emploi !

Depuis jeudi, un mouvement de grève a débuté au sein de l’usine historique de Renault Flins, contre la casse de l'emploi et le risque que la direction fait peser sur les salariés du groupe. Et pour cause, face aux plans de restructuration de Renault, la force des travailleurs : c'est la grève !

Antoine Bordas

4 juin 2021

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Crédit photo : CGT Renault Flins

Depuis jeudi, un mouvement de grève a débuté au sein de l’usine historique de Renault Flins. Lancé par l’équipe du matin « aux presses » à la suite d’une première réunion, elle s’est étendu à la « tôlerie », à la « peinture » et aux « montages », des discussions ont été ouvertes dans d’autres équipes. Si il y a évidemment quelques problématiques spécifiques, c’est bien les projets de la direction qui sont en questions, depuis les annonces de restructurations, aucune garanties pour l’avenir des emplois n’a été fournis.

Si ces derniers temps, le site tourne au ralenti, impacté comme de nombreux secteurs par la pénurie de semi-conducteur, il n’échappe pas au plan de « restructuration » de Renault qui promet le pire pour l’ensemble des travailleurs du groupe. Les 4300 travailleurs de Flins sont directement menacé par la fin de production de la Zoé, depuis 1ans maintenant l’usine entière est menacé de fermeture, une attaque d’ampleur sur ce site historique. La direction de Renault consciente de la réponse massive qu’il pourrait recevoir, a d’ores et déjà annoncé un plan pour restructurer l’activité, sans aucune garantis sur les conditions et le nombres d’emplois.

Ce début de mobilisation est prometteur, s’il est concentré autour de quelques centaines d’ouvriers, ils partent avec en tête la nécessité d’étendre à l’ensemble du site dans un premier temps. Au travers de discussions aux allures d’assemblées générales, qui ont d’ores et déjà élu un « comité d’organisation de la grève », c’est avec une volonté affirmée qu’ils refusent de baisser la tête. On retrouve dans plusieurs témoignages les discussions qui traversent ces réunions d’équipes ; autour des choix de la direction pointé comme « encore des décisions pour faire du fric  », où encore sur la situation plus générale de l’industrie, avec la conscience que perdre son emploi aujourd’hui signifie une entrée dans la précarité avec peu de perspectives. C’est aussi un débat sur les revendications qui animent les échanges, la CGT Renault Flins porte pour sa part une revendication essentielle sur l’emploie et une réponse que l’on peut apporter : « La priorité, s’il y a moins de travail, c’est le maintien de tous les emplois par le partage du travail entre tous avec maintien du salaire.  », en s’appuyant par exemple sur les milliards d’euros que Renault a dégagé en bénéfice ou a touché de la part de l’État.

Dans un contexte national où les directions syndicales restent l’arme au pied et ne proposent pas l’ombre d’un plan de bataille contre les licenciements et les suppressions d’emploi, ce début de mobilisation représente un point d’appui, notamment dans un secteur de la métallurgie durement touché par la crise économique et la dictature patronale. Les travailleurs de Renault Flins ne sont pas seul, dans le groupe c’est partout que les attaques tombent, mais plus largement aussi dans les autres secteurs. Comme certaines équipes syndicales l’ont déjà amorcé, il s’agit de tisser toujours plus de lien avec les autres travailleurs, pour répondre dans une bataille commune face à la crise que le grand patronat veut faire payer à notre classe, pour construire le rapport de force à même de garantir zéro licenciement et suppression d’emploi.


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