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Quand certains sont payés plus de 7000 euros pour jouer nos vies à l'assemblée

Les salariés de Sephora risquent le licenciement pour un jeu

Dix vendeuses de Sephora sont menacées de licenciement pour avoir participé et gagné à un jeu promotionnel de leur enseigne. La direction reproche à cinq salariées de Montargis (Loiret), trois de Cognac et deux d’Angoulême (Charente), d’avoir enfreint le règlement d’une loterie organisée dans tous les magasins pendant les fêtes de fin d’année : le jeu était interdit aux employés. Norah Zamryn

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Chaque jour et dans chaque boutique, lors des fêtes de Noël, un client se voyait offrir son panier d’achat avec un montant pouvant aller jusqu’à 2000 euros. Le gagnant était tiré au sort par ordinateur, « de manière complètement aléatoire », excluant toute triche possible.

Toutes les excuses sont bonnes pour licencier !

A Cognac, ces salariées ont juste scanné le ticket d’une collègue qui s’est retrouvée être la gagnante ce jour-là, collègue qui ne travaillait pas et était venue alors comme simple cliente. Il leur a été reproché d’avoir validé son gain.
Quand bien même ce règlement leur avait été notifié, l’imposture s’avère encore plus grosse lorsque l’on apprend que leur directrice de magasin « elle-même, a joué à ce jeu », commentait Djilla Delahaye-Yelmani du syndicat SUD. C’est cette même directrice qui a conduit ce mardi les entretiens préalables au licenciement, avec le responsable des sites régionaux. N’éprouvant aucun scrupule à soumettre ces salariées face à « une faute » qu’elle-même avait commise.

Un management par la terreur pour réduire les effectifs

L’enseigne précise que ces entretiens préalables ne se traduiront pas forcément en licenciement, mais estime qu’il y a eu triche voire fraude. Mais peut-on vraiment parler de triche ou de fraude lorsqu’on est tiré au sort de manière aléatoire via un ordinateur ? Quand bien même, comment pouvons-nous parler de « fraude », lorsque des députés, payés bien plus de 7000 euros, sont incapables de siéger à l’assemblée pour voter une loi ?

Mais la réalité est toute autre. De plus en plus d’employeurs préfèrent contraindre leurs employés à la démission plutôt que de les renvoyer. C’est tellement plus économique... N’hésitant pas à harceler moralement, pour démoraliser l’employé dont on souhaite se débarrasser.

Pour augmenter ses profits, le patronat n’hésite pas à infliger des souffrances psychiques aux travailleurs afin de les aliéner toujours plus, au point de faire croire que participer à un simple jeu peut justifier de se faire licencier. A nous de nous organiser collectivement pour commencer à relever la tête afin que leurs crimes et leurs fraudes massives quotidiennes ne restent pas impunis.


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