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Répression immédiate

Pluie de gaz lacrymogène : le gouvernement réprime les manifestations contre le confinement autoritaire

Jeudi soir, des manifestations contre le confinement ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, à Paris, Toulouse, ou encore Nantes, à quelques heures de l’entrée en vigueur de celui-ci, pour dénoncer la gestion autoritaire de la crise sanitaire par le gouvernement.

Léon Sidhoum

31 octobre 2020

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Crédits photo : Nantes révoltées

À Paris, Nantes, Toulouse et dans de nombreuses villes de France, plusieurs manifestations ont eu lieu à quelques heures de l’entrée en vigueur du confinement annoncé mercredi dernier par Macron. Aux cris de « travail, consomme et ferme ta gueule » et « liberté » la manifestation parisienne au départ de Place de la République s’est dirigée vers le cœur du capital à la rencontre des terrasses de bars bondés en cette dernière soirée de liberté relative.

Face à une nouvelle réponse autoritaire du gouvernement pour tenter de contenir la situation sanitaire, ces manifestations, accompagnées de feux d’artifice et fumigènes, ont été largement applaudies par les terrasses pleines et quelques commerçants encore ouverts.

Les petites manifestations spontanées de ce jeudi soir démontrent le refus d’un monde « métro, boulot, dodo » plus largement partagé au sein de la population qu’au premier confinement. Ce deuxième confinement passe beaucoup moins que le premier car il devient clair que le gouvernement ne s’est pas préparé à la deuxième vague pourtant annoncée depuis des mois par de nombreux scientifiques. Au lieu de se préparer à la deuxième vague à travers la mise à disposition de moyens pour le service public, le gouvernement a en effet préféré pointer du doigt les petits plaisirs de la vie comme étant les responsables de la situation, quand bien même les principaux clusters se trouvaient sur les lieux de travail et dans les entreprises.

Ces phénomènes d’insubordination sont particulièrement craints par l’exécutif dans le contexte social et économique actuel qui prévoit des millions de chômeurs en plus d’ici la fin de l’année. Une féroce répression s’est donc abattue sur les manifestations de ce jeudi soir où une légion de policiers accompagnée par la BRAV-M s’est rapidement déployer pour réprimer la manifestation parisienne. Une pluie de gaz lacrymogènes s’est abattue sur les terrasses des centres villes de Paris, Toulouse et Nantes, alors même qu’elles étaient relativement animées en cette dernière soirée avant le confinement.

Il est intéressant de noter que la seule manifestation non réprimée ce soir-là fut celle de l’extrême droite en réaction à l’attaque au couteau à Nice. Inutile de dire que les manifestations dans le sens de la politique islamophobe et sécuritaire du gouvernement semblent être naturellement acceptées par les forces de police.

Ces phénomènes de contestation expriment un ras le bol profond, qui commencent également à se manifester dans les écoles dont la rentrée risque d’être explosive et pourrait se généraliser dans les lieux d’études et de travail pour remettre en cause la gestion catastrophique du gouvernement.


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