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Printemps 2018

Nantes. Pendaison d’un mannequin à l’effigie de Macron, deux hommes condamnés à des stages de citoyenneté

Deux hommes âgés de 20 et 52 ans ont été condamnés ce mardi à effectuer un stage de citoyenneté. Leur tort ? Avoir pendu un mannequin à l'effigie du président de la République lors d'une manifestation en pleine bataille du rail et mobilisation étudiante au printemps 2018.

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Les faits remontent au 7 avril 2018 et se sont déroulés à Nantes. Les cheminots viennent alors de lancer leur mouvement contre la réforme ferroviaire et la casse de la SNCF, qui s’étalera jusqu’au début de l’été. Dans le même temps, les étudiants sont également mobilisés contre la loi ORE et la sélection à l’université. Ce jour-là, une manifestation rassemble l’ensemble des secteurs en lutte pour protester contre la politique du gouvernement.

Au cours de cette manifestation, un mannequin à l’effigie de Jupiter est d’abord jugé symboliquement puis pendu et brûlé. Plus d’un an après les faits, deux hommes ont été jugés au motif d’« outrage à une personne dépositaire de l’autorité publique commis en réunion » et condamnés ce mardi par le tribunal correctionnel de Nantes ; ils devront donc effectuer un stage de citoyenneté, comme l’a indiqué Me Tran, l’avocat de l’un des prévenus.

Le plus âgé des deux hommes a reconnu « avoir asséné des coups au mannequin », mais sans avoir pris conscience qu’il s’agissait d’une représentation du président des riches. L’homme a en effet indiqué avoir consommé de l’alcool avant de se rendre à la manifestation ce jour-là. C’est pourquoi son avocat avait plaidé la relaxe pour son client. « L’élément intentionnel n’est pas caractérisé au moment des faits. Son geste n’avait absolument pas pour finalité de porter atteinte en connaissance de cause à la dignité du président de la République », a-t-il affirmé.

Plus d’un après c’est donc une répression judiciaire qui s’abat sur ces deux hommes, condamnés à titre d’exemple, eux qui étaient les deux seules personnes à comparaître pour cette affaire. Une affaire, justement, qui avait fait beaucoup de bruit au printemps dernier dans les médias dominants. Certains élus de la majorité étaient même allés jusqu’à parler « d’appel au meurtre » quand dans le même temps les violences policières frappaient tous les secteurs mobilisés jusqu’en dans les facs et qu’à quelques kilomètres de Nantes, les zadistes de Notre-Dames-des-Landes étaient alors en train d’être expulsés manu militari loin des caméras, interdites d’accès. Une répression policière et judiciaire qui n’était que les prémisses de ce qui frapperait quelques mois plus tard les Gilets Jaunes, aussi bien dans la rue que devant la justice. Il ne fait pas bon vouloir s’opposer à la politique du gouvernement.


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