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Soutien à Boris !

Répression. Mobilisons-nous contre le licenciement de Boris, éducateur spécialisé !

Boris Mollet, éducateur spécialisé, a été licencié en septembre 2020 pour une remarque jugée trop combative sur ses conditions de travail. Un ensemble de salarié·e·s mobilisé·e·s du secteur social et médico-social appellent à le soutenir le 22 septembre au Tribunal de Melun.

Oscar Renard

7 septembre 2021

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Boris, au milieu, et ses collègues mobilisés à ses côtés

En septembre 2020, Boris Mollet, éducateur spécialisé dans le 93, est licencié pour faute grave. Sa faute ? Avoir dit lors d’une réunion de juillet 2020 se sentir « infantilisé » et manquer d’autonomie dans son travail. Une réaction violente de la direction, face à un éducateur qui ne faisait que se prononcer pour un meilleur accompagnement des enfants et des familles.

À son retour de vacances, en août 2020, l’un des directeurs de l’IPSIS a donc décidé de le convoquer pour son comportement « inacceptable » et de le licencier pour faute grave. Il n’aura fallu que dix minutes pour mettre l’employé à la porte de l’entreprise. Ses collègues rédigent un mail de soutien. “À ce courrier, la Direction Générale aura comme seule réponse un courrier autoritaire, écrivant entre autres que l’employeur a, parmi ses droits, celui de « faire respecter la discipline au sein de la structure » et que « ce droit ne saurait en aucun cas être remis en cause par quiconque »” expliquent-ils.

Dans une tribune de soutien, les dessous de ce licenciement sont expliqués :

« Boris exprimait son inquiétude quant à la perte de sens de ses missions et face à la mutation du secteur avec la création de plateforme. Comme n’importe quel salarié·e, Boris était dans son droit de s’exprimer sur ses conditions de travail.

Comme le dénoncent nombre de syndicats, collectifs, et collègues, le secteur social et médico-social se transforme pour devenir une manne des marchés financiers. Les logiques d’austérité dans le secteur amènent une perte de sens et une dégradation des conditions de travail et d’accueil des publics, souvent les plus vulnérables.

C’est donc aussi vers la répression que le secteur évolue, car malheureusement la situation de Boris est fréquente. Il faut noter que même non syndiqué, il n’a jamais caché son soutien pour les mouvements sociaux. Cela n’était apparemment pas du tout du goût de ses chefs ! »

Une procédure aux Prud’hommes a été engagée, dans laquelle Boris et ses collègues comptent bien obtenir l’annulation de ce licenciement. La seule réponse de l’IPSIS a été de tenter d’acheter Boris : « Une offre financière de 6 000€ a été proposée à Boris, ce qu’il a refusé, expliquant que son intégrité professionnelle et personnelle ne s’achèterait pas. »

« Lorsque la liberté d’expression est attaquée, ce sont toutes nos libertés qui sont en danger » ajoute Boris. Contre la répression, des salariés du secteur social et médico-social appellent à un rassemblement ce 22 septembre devant le tribunal de Melun à partir de 12h00. Mobilisons-nous pour la réintégration de Boris et contre les patrons qui veulent détruire les conditions de travail du secteur.


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