6500 selon la police, 8 à 10.000 selon les organisateurs, avec une majorité de jeunes, et des salariés. Certes, quantitativement c’est moins que le 9 mars, du fait que les travailleurs, qui se préparent surtout à la grève du 31 mars, ne pouvaient pas y être aussi nombreux. La jeunesse en revanche ne faiblit pas, malgré les annonces du gouvernement, et les débuts de répression qui commencent à poindre (fermeture de facs, arrestations…). A Toulouse, ce qui a frappé, c’est principalement le cortège très dynamique des lycéens, qui étaient largement plus de 500 en tête de manifestation.
"Jeunesse lève-toi" !
"La nuit c’est pour baiser, pas pour bosser", "La jeunesse est dans la rue",... "jeunesse lève-toi !", autant de slogans qui ont rythmé la tête de cortège, chantant à intervalles réguliers "Grève générale, pour le retrait total !".
Dynamiques, les lycéens l’ont été dès 5h du matin. Ils s’étaient préparés en bloquant d’abord le lycée des Arènes, avant de rejoindre Déodat puis Saint-Sernin. Ce sont les trois lycées principalement mobilisés aujourd’hui, à l’initiative d’une coordination lycéenne regroupant quelques dizaines de lycéens de plusieurs établissements.
Derrière eux, plusieurs centaines d’étudiants de l’université du Mirail encore une fois, et leur banderole « Mirail pour le retrait total du projet de loi travail ». Ils s’étaient organisés en Assemblée Générale le matin, suivant celle du mardi 15. Le bilan principal de cette AG est que la mobilisation reste à installer pleinement sur la fac, et qu’il faut chercher par tous les moyens non seulement à maintenir la mobilisation, mais surtout à l’étendre largement. Pour cela, l’exemple de Paris 8, organisant notamment des AG par UFR et des ateliers, peut être utile, où il est clair que la mobilisation s’étend largement (ils étaient plus de 1000 aujourd’hui dans leur cortège).
Plus petit mais autour d’une centaine quand même, un cortège « bloquons tout ! », organisé par le RCA et la CNT notamment. Ce sont globalement les mêmes qui étaient venus à l’assemblée générale du Mirail expliquer qu’il fallait arrêter les assemblées générales, puis l’avaient quitté à une cinquantaine, pour ensuite appeler eux-mêmes à une... « AG de lutte ». Contradiction, quand tu nous tiens...
En seconde partie de manifestation donc, une bonne partie de salariés, avec des cortèges du DAL, des précaires en lutte, des enseignants du collège de la Reynerie, de la CGT Ferc-Sup, Sud-Education, en particulier, mais aussi des militants de Lutte Ouvrière, de OCML-VP, puis des CGT Telecom, Poste, Fonction Publique, Territoriaux, et aussi Airbus, Safran et Continental. Des cortèges de la FSU et de Solidaires étaient aussi présents, ainsi qu’un plus petit de Force Ouvrière.
A noter comme différence avec le 09 mars, la police plus présente et plus tendue, qui a suivi de très près le cortège jeune tout au long de la manif.
La place du Capitole étant bloquée par les forces de répression, le parcours s’est finalement dirigé jusqu’au Grand Rond, où des prises de paroles se sont succédées en appelant à poursuivre la mobilisation contre ce gouvernement et sa loi scélérate. La perspective maintenant, c’est de continuer à faire chauffer la jeunesse, jusqu’au 24, et encore plus jusqu’au 31 mars, pour rejoindre en force la journée de grève des salariés. Mobilisés jusqu’au retrait !
