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Récupération des attentats par l’extrême-droite

Mosquées vandalisées et ratonnades : l’extrême droite se déchaîne

Julian Vadis Pontivy, Créteil, Brest ... Les actes islamophobes se multiplient depuis les attentats du 13 novembre dernier. Entre ratonnades, mosquées vandalisées et coups de feu sur des passants, les groupuscules d'extrême droite sont clairement à l'offensive, bien aidés par les discours de plus en plus xénophobes de la classe politique.

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Comme après les attentats de janvier, les actes islamophobes se multiplient un peu partout en France. Menées par des groupuscules d’extrême droite, ces expéditions de représailles sont légions. A Pontivy, lors d’une manifestation anti-migrants, une personne d’origine maghrébine s’est faite rouée de coup par six personnes tandis qu’à Brest (Finistère) et Cambrai (Nord), des coups de feu ont été tirés sur des passants, dont la couleur de peau était jugée trop foncé par leurs agresseurs. Enfin, de nombreuses croix gammées et actes de dégradation sur des mosquées et des commerces "hallal" ont été recensés. Des actes nauséabonds d’une violence extrême et dont la multiplication est supérieure à janvier dernier. Et pour cause, il faut dire qu’avec des discours politiques qui parlent de "guerre" à la fois "intérieures" et "extérieures", et des propos clairement islamophobes du gouvernement PS, de la droite et du FN, les groupuscules fascistes se sentent pousser des ailes ...

Du gouvernement, à la droite en passant par le FN, discours va-t’en-guerre et stigmatisation des musulmans

Quelques heures seulement après les attentats qui ont touché Paris et Saint Denis, Hollande déclarait que la France était "en guerre contre le terrorisme", appelant à l’union nationale sur cette base. Souder la nation sur les chemins d’une guerre dont l’impérialisme français est en grande partie responsable, telle est la voie tracée par le gouvernement PS. Une route sur laquelle, par opportunisme, l’ensemble des composantes politiques républicaines ont décidé de suivre l’État. Surfer sur l’esprit Charlie pour redynamiser un Front de Gauche moribond, telle est la stratégie de Mélenchon et Pierre Laurent tandis que la droite et le FN tentent de capitaliser l’émotion par discours toujours plus xénophobe, en vue de 2017.

Le discours martial de l’État, dans la lignée de la politique voulue par Sarkozy et Le Pen, devant le congrès, et une gauche de la gauche prête à signer les accords de guerre pour suivre allégrement l’ensemble des forces républicaines dans la défense des intérêts de l’impérialisme français, comme un remake de 1914 à l’aube de la première guerre mondiale, le tout saupoudré d’une "trêve sociale"... C’est dans ce contexte de tournant ultra sécuritaire que les groupuscules d’extrême droite s’agitent et entrent en action un peu partout sur le territoire.

Faire bloc contre le terrorisme, la guerre, le racisme et l’union sacrée, telle est la tâche du mouvement ouvrier dans la période post-attentat qui s’ouvre. A Metz et à Lille, les manifestants excluant les fachos d’un rassemblement d’hommage aux victimes est un premier indicateur de résistance face à "l’air du temps", tout comme certains syndicats CGT refusant la trêve sociale au nom de l’état d’urgence. Le renforcement sécuritaire-liberticide, la « trêve sociale », le repli national, la poursuite de la guerre, le racisme et la xénophobie sont autant de poisons mortels auxquels les classes dominantes veulent nous abreuver jusqu’à plus soif, afin de préserver les intérêts impérialistes. Alors que, du Parti de Gauche au Front National, tous prônent l’union nationale pour faire face à un "ennemi commun", l’ensemble des organisations combatives du mouvement ouvrier doivent faire front pour ouvrir la voie à une alternative de classe contre la guerre, la xénophobie, le terrorisme et l’exploitation. C’est à cette condition que la résistance aux politiques bourgeoises mortifères pour les travailleurs et les exploités, pourra s’organiser, à l’exact opposé des solutions xénophobes et anti-ouvrières, et en dernière instance pro-bourgeoise, proposées par les groupuscules d’extrême droite.


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