À la tombée de la nuit de ce 1er mai 2017, jour de lutte internationale des travailleurs du monde entier, les cheminots du triage de Trappes-marchandises ont renoués avec l’essence même de cette journée : à ses origines, le 1er mai était une journée de grève et de manifestation de masses coordonnées et commune à tous les ouvriers du monde pour la journée de travail de 8 heures, scellant ainsi la fraternité de tous les ouvriers en lutte, de tous pays et nationalités.

Unis autour de leurs revendications légitimes, élaborées par les ouvriers eux même dans chacune des équipes, les grévistes du triage se sont organisés avec méthode depuis le mois de mars pour renforcer et étendre leur grève.

Les manœuvres du triage, rejoint par les remiseurs-dégareurs de l’atelier, ont ainsi cessé le travail dans leur totalité sur le service de 22h00, pour revendiquer des embauches, une augmentation de leurs salaires, des conditions de travail et de vie digne de ce nom. Des cheminots de tous les services - Traction, Matériel, Équipement, Transport-Mouvement - étaient présents sur le piquet des 7h00 pour analyser la grève et échanger ensemble sur les suites à donner au mouvement.

Les grévistes se sont ensuite dirigés vers l’atelier paralysé par la grève des remiseurs-degareurs pour exposer à leurs camarades de travail les raisons et les motifs de leur grève.

Car c’est bien l’extension et le renforcement de notre grève à l’ensemble des services qui doit désormais être mis à l’ordre du jour dans tous nos dépôts, dans tous nos chantiers et dans tous nos ateliers, à commencer bien évidemment pour ce qui nous concerne, sur Trappes-marchandises.