Hier, à partir de 4h30, c’est à Haubourdin qu’une centaine d’employés ont monté un piquet et un barrage filtrant sur la rue pour dénoncer un plan social visant à supprimer 26 postes, dont certains seront délocalisés en Bulgarie. Ces 26 postes ne sont qu’une partie du plan de « restructuration » qui vise en réalité une quarantaine de personnes, soit 12 % de l’effectif. Cette usine étant la dernière grosse source d’emplois dans la ville, Cargill, malgré ses milliards de bénéfices, préfère développer le dumping social en allant vers un pays où la main d’œuvre est plus rentable à exploiter tout en précarisant un peu plus l’emploi.

Avec la loi travail, ce dont les salariés de Cargill font l’expérience, sera facilité et généralisé. C’est aussi pour aider ces salariés en lutte que le combat contre la loi travail mérite d’être poursuivi, par la manifestation et par les grèves, pour créer un rapport de force qui fasse reculer les patrons, et pour faire comprendre au Medef et au gouvernement qu’en touchant à un de nous, ils nous touchent tous… et que nous sommes des millions.