Nous étudiantes et étudiants de 20 établissements d’enseignement supérieur sommes rassemblé-e-s le week-end du 16 et 17 avril pour une quatrième Coordination Nationale Etudiante contre le projet de loi travail. Malgré le contexte des vacances scolaires, la mobilisation se maintient dans les universités grâce à une réelle structuration du mouvement. En plus des manifestations, et en particulier de la journée du jeudi 14 avril, les modalités d’action se sont diversifiées et intensifiées. Des actions dans les gares, comme à Paris, des blocages économiques, comme ceux de centres commerciaux à Rennes et de péages à Toulouse, se sont multipliées.

Face à notre détermination à faire plier le gouvernement, celui-ci s’emploie à enrayer la mobilisation par la stratégie de la carotte et du bâton.

La répression croissante (fermetures administratives d’universités et de lycées, violences policières, plusieurs centaines d’interpellations et des condamnations à de la prison ferme...) vise à isoler et intimider les secteurs plus mobilisés. Le mouvement soutient les victimes à travers des actions de solidarité et répondra fermement à ces actes de répression. Malgré les atteintes à notre droit de manifester, nous continuerons à descendre dans la rue jusqu’au retrait du projet de loi.

Par ailleurs le gouvernement, en menant les négociations avec certaines organisations de jeunesses cherche à canaliser et diviser le mouvement. Nous ne nous satisfaisons pas des mesures proposées, nous sommes déterminé-e-s à imposer les revendications ayant émergées des assemblées générales. Nous rappelons que seul le cadre de la coordination nationale étudiante est apte à nous représenter à l’échelle nationale et invitons l’ensemble des forces vives étudiantes à continuer le combat.

La grève générale menée à Mayotte, en Guadeloupe, et à la Réunion, depuis deux semaines est un exemple à suivre, dans notre mobilisation contre la réforme travail. Partout, nous sommes conscient-e-s que seul un mouvement d’ensemble des lycéen-ne-s, des étudiant-e-s, des chômeur-e-s, des travailleur-se-s nous permettra d’atteindre nos objectifs. Cette loi nous touche tous et toutes, et en particulier les femmes, minorités de genre, personnes racisées, et victimes de discriminations. Nous appelons donc tous les secteurs à intensifier la mobilisation et à converger, en développant des cadres interprofessionnels, pour faire du 28 avril le lancement d’une grève générale reconductible.

Nous sommes déterminé-e-s et nous nous battrons jusqu’au bout pour obtenir :

Pour atteindre cet objectif :

Toulouse, le 17 avril 2016