Le 8 mars a vu défiler dans les rues du pays et à l’international des manifestations massives pour les droits des femmes. Le lendemain de cette journée, des étudiantes organisées dans le « comité de mobilisation non-mixte » de Paris 8 ont mis en place un blocage de l’université pour faire entendre leurs revendications féministes.

La réaction de la présidence a été un véritable scandale, faisant réprimer la manifestation par ses vigiles, qui n’ont pas hésité à menacer les étudiantes avec des ciseaux, les insultant, les tirant par les cheveux et en frappant certaines. Ces violences perpétrées par l’administration de l’université se placent dans la continuité de la répression exercée à l’encontre des manifestantes du 7 mars, ainsi que celle qui s’est abattue contre les bloqueurs de l’université de Dauphine, où deux étudiantes ont été placées en garde à vue le 9 mars au matin. Elles montrent la fébrilité des présidences universitaires, mais aussi du gouvernement, à l’idée que puisse repartir un mouvement étudiant alors que les manifestations de l’enseignement supérieur en grève du 5 mars ont rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes dans le pays.