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COMMUNIQUÉ DES ETUDIANTS DE PARIS 8 SUITE À LA RENCONTRE AVEC LA PRÉSIDENCE

A Paris 8, les étudiants s’insurgent contre la répression

Après l'assemblée générale du 6 avril 2016, nous étions monté à 80 à la présidence pour lui porter la motion votée dénonçant la répression mise en place ces derniers jours contre la mobilisation pour le retrait de la loi "Travail". Apparemment "absente", nous l'avions convoquée ce matin 7 avril à 10h, rdv qu'elle a cette fois daigné accepter. Malheureusement, de la même façon qu'elle avait déjà refusé de soutenir notre camarade gardé-à-vue durant 48h après la répression à Tolbiac, elle n'était visiblement pas présente pour entendre nos revendications mais plutôt réitérer son même double-discours.

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Nous écrivions dans notre motion : "Nous n’accepterons pas que la présidente entrave les décisions démocratiquement prises en Assemblée Générale par la force ni par aucun autre moyen." Sur cette première : niant nos cadres d’auto-organisation et de décision, leur préférant ses organes restreints si peu représentatifs des paroles qui ne vont pas dans son sens, elle ne condamne en aucun cas les intimidations physiques mises en oeuvre pour empêcher le blocage de l’université. Au contraire, elle tente de nous faire passer pour violent.e.s et minoritaires, justifiant ainsi toutes les méthodes pour entraver les modes d’action qui ne lui conviendraient pas.

"Nous exigeons par ailleurs que les cours soient effectivement banalisés les jours de mobilisation nationale et AG, l’annulation de tous les examens jusqu’à la fin de la mobilisation et la mise en place de modalités de validation alternative." Sur cette deuxième, elle n’aurait pas le pouvoir de faire quoique ce soit, se désengageant ainsi de toute réflexion quant aux moyens à mettre en oeuvre pour assurer la possibilité à tou.te.s de se mobiliser au quotidien.

"Enfin, nous exigeons la fin de toute pression exercée sur les travailleur.se.s titulaires ou non contre leur mise en grève." Pire ici, elle nie en bloc les paroles témoignant des pressions diverses exercées contre la mise en grève des travailleur.se.s de l’université. Pourtant, entre les menaces orales, les entraves pour cause d’emploi précaires, et le souvenir très récent des retraits sur salaires mis en place pour la première fois dans cette université lors de la grève des personnels administratifs de l’année dernière, la grève, censée être un droit, est loin d’être permise à tout le monde aujourd’hui.

Il est clair pour nous que la présidence tient depuis le début de la mobilisation un double discours : d’un côté elle "soutiendrait" la mobilisation. Mais Madame Tartakowsky si "engagée" dans les mobilisations contre la LRU et si renseignée sur les "mouvements sociaux" dont elle est "spécialiste", devrait savoir qu’on ne gagne pas le retrait d’une loi passivement. Dans les faits, les cours continuent à se tenir, ainsi que les examens qui vont se multiplier avec l’approche de la fin d’année, des enseigant.e.s font pression sur leurs étudiant.e.s les empêchant de manquer les cours, et tout est fait pour que l’université continue à tourner comme en période normale. De plus, le changement de discours est notable et son" soutien" aujourd’hui ne se traduit que par des communiqués publics condamnant les actes des personnes mobilisées.

Loin d’être illusionné.e.s par sa volonté de "cohabiter", nous actons en ce jour son refus de favoriser réellement la mobilisation contre la loi "Travail" en lui donnant les possibilités de gagner. Nous continuerons quoiqu’il en soit la mobilisation jusqu’au retrait de la loi et espérons que la présidence saura soutenir effectivement ce mouvement.


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