Des personnes proches de l’ambassade d’Israël en Argentine et la coalition de droite de l’ancien président Mauricio Macri ont lancé une campagne contre le FIT-U et surtout Juan Carlos Giordano. Ils tentent d’assimiler l’antisionisme à l’antisémitisme. Il s’agit d’une tactique employée par la droite dans le monde entier, qui utilise une définition frauduleuse de l’antisémitisme.

Dénoncer cette campagne réactionnaire en Argentine fait partie de la lutte internationale pour défendre le peuple palestinien. C’est l’objet d’une déclaration qui a déjà été signée par de nombreux politiciens de gauche, des dirigeants syndicaux, des militants des droits de l’homme et des intellectuels en Argentine et dans d’autres pays. Nous la reproduisons ci-dessous et appelons nos lecteurs à la signer également, en utilisant ce formulaire Google.

Déclaration pour le droit démocratique à revendiquer une Palestine libre et en soutien au député argentin Juan Carlos Giordano

Des organisations et des personnalités locales liées à l’ambassade de l’État d’Israël mènent une attaque anti-démocratique contre le député national d’Izquierda Socialista membre du Front Unitaire de la Gauche (Frente de Izquierda Unidad), Juan Carlos Giordano.

Lors de la séance de la Chambre des députés du 19 mai dernier, Giordano s’est exprimé contre les bombardements génocidaires de l’État d’Israël à Gaza, l’occupation et pour la défense du peuple palestinien et pour le droit des deux peuples - juifs et palestiniens - à vivre en paix dans la région, sans persécution ethnique ou religieuse d’aucune sorte.

Sur les réseaux et dans certains médias, Giordano est qualifié de "nazi et d’antisémite" par ces organisations et des personnalités proches de l’ambassade d’Israël, qui demandent qu’il soit "expulsé" de la Chambre des députés. Le célèbre journaliste Eduardo Feinman [journaliste argentin connu pour ses diffamations de militants anticapitalistes, NDT] est l’un des porte-parole de cette campagne.

Cette campagne va à l’encontre de tous ceux qui défendent la cause palestinienne et combattent la politique d’usurpation de leurs terres depuis plus de soixante-dix ans par l’État d’Israël. Si la revendication passait, il s’agirait d’un précédent grave, visant à faire taire les voix qui s’élèvent démocratiquement pour condamner ces outrages, que ce soit au Congrès ou dans toute autre sphère.

Nous, signataires de cette déclaration, nous positionnons clairement contre la demande d’expulsion de Giordano du Parlement argentin, ainsi que contre toute autre possible sanction.

Nous dénonçons cette campagne diffamatoire et nous défendons le droit à la liberté d’expression pour tous ceux qui soutiennent la cause palestinienne en réclamant, dans le pays et dans le monde, une Palestine libre.