Le scanner du tribunal d’Evry, au cœur de l’affaire des « pickpockets en uniforme ». Crédits photo : LP/F.L

« Ils faisaient croire que le sac passait mal, la personne passait sa main au niveau des bacs et subtilisait en quelques secondes quelques billets dans le portefeuille qui était forcément laissé apparent ». C’est par ces mots qu’une personne, entendue dans le cadre de l’affaire des pickpockets du tribunal d’Evry, a décrit le mode opératoire au Parisien. En effet, une enquête longue de 6 mois a révélé le pot aux roses, et conduit à l’interpellation de... deux policiers et trois agent de sécurité, de la société S3M.

Un stratagème bien rodé. Profitant d’une caméra dont l’angle de vue est bouché par un pilonne, les pickpockets en uniforme dérobaient de petites sommes, de quelques dizaines d’euros. Se croyant au dessus de tout soupçon, et sans doute poussés par un sentiment d’impunité largement entretenu par les médias dominants et la classe politique, cette singulière équipe d’arnaqueurs a sans doute visé un peu trop haut. Fin novembre, les voleurs n’ont en effet pas résisté à la tentation de voler près de 1 000€ d’un coup.

Un larcin de trop sans doute, car un témoin avait alerté les enquêteurs début 2017. Pourtant, ce petit business a pu continuer durant plusieurs mois... Reste à savoir quand exactement la bande a commencé son entreprise, puisque le scanner a été mis en place il y a 3 ans, et on ignore également combien de personnes sont impliquées. Dans tout les cas, cette affaire met à nouveau en lumière des pratiques qui ont cours au sein de la police, et qui sont loin d’être le fait de quelques "brebis galleuses".