La vidéo est volontairement décalée. Des masques colorés, un chien, des banderoles et slogans mis en exergue : autant de choses qui n’ont pas été du goût des médias, qui ont moqué le « sérieux » de l’initiative. Comme si renverser les codes traditionnels de la communication politique n’était pas sérieux. Comme si la forme du message était plus importante que le contenu. Comme si l’on devait avoir un costume deux pièces, avoir soixante ans et parler au crachoir de l’assemblée nationale pour être pris au sérieux. Décidément, relayer les informations gouvernementales ne pousse pas à beaucoup d’imagination.

Dans les commentaires, les foules se déchaînent, raillant l’imagination des occupants qui, tout en rappelant leurs revendications, et notamment la première d’entre elles, le retrait de la loi ORE, ou plan étudiants, rappellent le ridicule des modes de communication politique vus et revus. « On enlève son masque de carnaval et on rentre à la maison » dit l’un ; « de beaux petits clowns. La sélection c’est bien mais visiblement c’était pas assez poussé pour recruter des crétins pareils ».

Mieux encore, une remarque d’Aurore Bergé, député LREM, explique que « même le chien est gêné d’être là ».

Il faut rappeler que la députée en question est membre de la commission des affaires culturelles et de l’Education… et manque visiblement d’imagination et de créativité. L’art ne s’arrête ni aux portes des musées ni aux portes des philharmonies. Il est constitutif de notre lutte, n’en déplaise aux macronistes et réactionnaires de tout poil.