Correspondants

La journée de mobilisation de la jeunesse ce mardi 5 avril a été marquée par la répression, notamment contre le mouvement lycéen. Cela fait suite à plusieurs faits de violence policière contre les manifestants un peu partout dans le pays depuis le début du mouvement contre la loi Travail. Cette répression au niveau national vise à intimider et diviser. A Paris 8, la présidence a commencé depuis quelques jours à serrer les vis et à réprimer localement le mouvement. Cependant, les étudiantes et étudiants ne démordent pas et poursuivent leur lutte.

Ainsi, ce mardi était organisé un blocage de l’université pour permettre au plus grand nombre d’étudiants de manifester sans être pénalisé par des cours qui se tiennent malgré la mobilisation. Alors que depuis le début de la contestation contre la Loi El Khomri l’université a été bloquée les jours de mobilisation et toute cette semaine, que cela s’est jusqu’à présent plutôt bien passé, y compris avec la présence des vigiles, la présidente Danielle Tartakowski a décidé cette fois d’essayer d’empêcher le blocage.

Pour ce faire, elle n’a pas seulement fait appel aux vigiles ordinaires mais aussi à des « renforts ». Ceux-ci ont essayé de débloquer par la force l’université, créant des incidents avec les étudiants en lutte. La présidente n’a pas hésité à assister elle-même aux tentatives de déblocage. Peut-être voulait-elle vérifier que le travail était bel et bien exécuté ? Après quelques échauffourées mineures, les étudiants ont réussi à tenir le blocage.