Depuis jeudi et l’annonce du 49.3, le mouvement contre la réforme des retraites est entré dans une nouvelle phase, avec notamment de nombreux rassemblements et manifestations sauvages. Ces dernières se poursuivent et ce soir encore de telles démonstrations se sont tenues.

A Bordeaux, plusieurs centaines de personnes se sont réunies place de la Victoire à l’appel de l’AG des étudiants de Montaigne avant de partir en manifestation sauvage. De nombreux CRS étaient déployés autour de la manifestation et la police a cassé la manifestation avec des grenades lacrymogènes.

A Strasbourg, plus milliers de personnes sont parties du rassemblement place Kleber. Là encore le dispositif policier était important, avec des tentatives de nasses et des gazages.

A Paris, plusieurs centaines de personnes étaient réunies Place Vauban au moment de l’annonce de la motion de censure. Par la suite, une manifestation sauvage s’est tenue autour Châtelet aux cris de « Paris debout soulève-toi ».

A Montpellier, deux cortèges de manifestants se sont retrouvés vers la gare Saint-Roch. Beaucoup de monde était la rue pour dénoncer la réforme des retraites et le passage en force du gouvernement.

« Et la retraite à 60 ans ! On s’est battu pour la gagner, on se battra pour la garder » : à Rennes la détermination ne quitte pas les rues. La police a scindé le cortège et a fait usage de gaz lacrymogène.

A Toulouse, une manifestation a eu lieu aussi, avec de nombreux jeunes. Alberta militante au Poing Levé défend : « la motion de censure n’a pas été votée, mais si on veut faire reculer le gouvernement on doit le faire par la rue et en construisant la grève générale »

A Lille, la place de la République était remplie, mais les manifestants n’ont pas pu partir arpenter les rues comme ils le souhaitaient, la police encerclant la place.

D’autres manifestations ont eu lieu partout en France. Dans les cortèges, un grand nombre de jeune, parmi lesquels de nombreux primo-manifestants, dont la présence témoigne de l’entrée en scène de nouveaux secteurs dans la mobilisation. Une radicalité qu’il va falloir lier aux grèves en cours pour construire une grève de masse à même de faire reculer Macron et de passer à l’offensive.