Début mars, le CERN (Conseil Européen pour la Recherche Nucléaire), organisation fondée en 1951 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale avec la vocation de rassembler les scientifiques du monde entier, a décidé lors d’une session extraordinaire de suspendre le statut d’observateur de la Fédération de Russie dans le conseil, ainsi que de ne pas entamer de nouvelles collaborations avec les institutions scientifiques russes.

Le laboratoire international a ainsi demandé aux différents instituts scientifiques nationales, dont l’IN2P3 de Lyon, membre du CNRS, « de choisir si ils souhaitent bannir les chercheurs russes de la liste des signataires des publications scientifiques à venir » selon un correspondant de Lutte Ouvrière.

Toujours selon le journal du parti d’extrême gauche, « lors d’une consultation d’un groupe de chercheurs lyonnais, tous ont tenu à dire leur solidarité avec leurs collègues tant Russes qu’Ukrainiens, et leur souhait que leur travail continue à être reconnu et donc leurs signatures maintenues. Loin du climat nationaliste et belliqueux ambiant, l’un d’eux a souligné qu’il était fier de travailler dans un environnement où des chercheurs de tous les pays peuvent travailler au coude à coude même si leurs pays sont en guerre. »

Une position internationaliste exemplaire qui s’oppose au délire anti-russe alimenté par les pays impérialiste comme la France pour nourrir un sentiment national en diabolisant la Russie. Le véritable responsable de cette guerre n’est pas la population russe mais bien le gouvernement autocratique de Poutine et l’Otan qui a militarisé l’Europe de l’Est.