Crédit Photo : Yann Coatsaliou / AFP

Cet agriculteur de 37 ans est devenu une véritable figure emblématique de la lutte pour l’aide aux migrants. Cédric Herrou a notamment aidé des centaines de personnes à traverser la frontière italienne par la vallée de Roya. Depuis plus d’un an, ce militant subit une répression d’ampleur avec comme chefs d’accusation le fait d’avoir facilité le séjour et le transport d’étrangers en situation irrégulière.
 
En août dernier, il a écopé de quatre mois de prison avec sursis, un verdict lourd qui n’était pas sans sens dans un contexte politique de criminalisation de la solidarité apportée aux migrants. Ce mardi 12 septembre, le militant a été arrêté suite à une plainte pour « violence aggravée et séquestration » déposée par un passeur qui a été condamné à huit mois de prison ferme. Quinze gendarmes ont également perquisitionné son domicile. « C’est Cédric Herrou lui-même qui avait dénoncé aux autorités en juillet dernier les manœuvres de ce passeur auprès des demandeurs d’asile venus chercher secours jusqu’à son domicile », écrit la Ligue des droits de l’Homme dans un communiqué. Son avocat, Me Zia Oloumi, a dénoncé le prolongement de la garde à vue de Cédric Herrou jusqu’à mercredi « alors qu’il n’y a plus d’éléments » et a ajouté « sauf à vouloir le démolir et le harceler, je ne vois pas le fondement de tant de moyens d’enquête. ».
 
En effet, l’acharnement politique contre Cédric Herrou est précisément une répression contre ceux qui n’acceptent pas la politique de fermeture des frontières et d’augmentation des expulsions que le gouvernement actuel, tout comme le précédent, mène avec persévérance.