Ce mercredi 11 mai, à l’issue d’une garde à vue qui aura duré 36h, deux étudiants qui ont participé à la manifestation festive de lundi soir dans le centre-ville d’Amiens seront menés devant un juge en vue de comparaître en guise de boucs émissaires pour avoir "dégradé" des banques en les taguant.
Nous dénonçons le caractère disproportionné, arbitraire et violent de cette répression à l’encontre de deux étudiants. Rien de ce qui a été fait hier soir ne saurait justifier le traitement qu’ils subissent.
Cette action directe non violente a été organisée par le Comité de mobilisation interluttes d’Amiens qui réunit depuis mars étudiant-es, lycéen-nes, travailleuses-eurs, précaires, chômeurs-euses, militant-e-s associatives et syndicaux pour faire converger les luttes contre la loi travail et son monde.
L’action visait une réappropriation politique de l’espace public, surinvesti ordinairement par les pouvoirs de l’argent. Banques et grandes enseignes multinationales : telles en ont été les cibles.
Alors que les scandales financiers se multiplient, alors que le gouvernement entend passer en force sur la loi travail à l’aide du 49-3, alors que la prolongation de l’état d’urgence jusque fin juillet vient d’être votée par le Sénat, nous sommes toutes et tous conscient-e que nous n’avons plus rien à attendre du fonctionnement normal des institutions pour faire aboutir nos revendications en matière de progrès social et de démocratie. La violence est celle du pouvoir, pas la nôtre.
Solidaire avec les deux camarades inculpés, le Comité de mobilisation interluttes d’Amiens appelle à les soutenir en étant présent massivement demain au Tribunal.

Rendez-vous donc mercredi 11 mai à 13:15 devant le palais de justice pour assister à l’audience.
Lorsque le juge ordonnera aux accusés de se lever, c’est à l’unisson que nous nous lèverons avec eux en signe de solidarité