Macron profite d’une période de reflux de la mobilisation des retraites pour multiplier les attaques, et se venger d’un mouvement d’ensemble qui l’a terrifié. Depuis quelques semaines, les offensives répressives et autoritaires se multiplient et s’intensifient. En plus des poursuites, interpellations et jugements de manifestants, militants étudiants et syndicaux ayant participé à ce mouvement, le gouvernement vise tout particulièrement le mouvement écologiste.

En trois semaines, il a ainsi orchestré deux vagues de perquisitions et d’interpellations de militants écologistes, mobilisant à cette fin des services anti-terroristes. Dans cette lignée, le gouvernement annonçait mercredi dernier la dissolution des Soulèvements de la terre, après plus de deux mois de menaces. Un véritable saut autoritaire dans l’offensive de longue date menée contre le droit à s’organiser, qui menace l’ensemble du mouvement social.

En début de semaine, la macronie lançait sa commission d’enquête parlementaire sur « la structuration, le financement, les moyens et les modalités d’action des groupuscules auteurs de violences ». Cet outil de répression et de collecte d’information extrajudiciaire a pour objectif d’attaquer les organisations et militants s’étant mobilisés dans la période post 49.3, le premier mai ou encore à Sainte Soline. Lundi, ce sont Dernière Rénovation et Extinction Rebellion qui y ont été convoquées. Attac devrait également être convoqué courant juillet.

Dans le même temps, comme le rapporte Reporterre, au moins 8 militants sont convoqués devant la justice ce mercredi en lien avec les manifestations de Sainte-Soline. Le quotidien détaille ainsi : « Parmi elles, trois participants aux Soulèvements de la Terre, ainsi que le secrétaire général de la CGT des Deux-Sèvres, le secrétaire général de Solidaires 79, le porte-parole de la Confédération paysanne 79, l’ancien porte-parole de la Confédération paysanne Nicolas Girod, et le porte-parole du collectif Bassines non merci, Julien Le Guet. Elles sont attendues simultanément dans différentes gendarmeries mercredi 28 juin. Certaines sont déjà averties qu’elles seront mises en garde à vue, quand d’autres doivent être entendues en audition libre. » Des rassemblements sont appelés mercredi matin à 8h45 devant les gendarmeries où ils sont convoqués, à Niort, Saint-Maixent-l’École, Vertou, Carquefou, Rezé et Dole.

Mardi matin, un jeune homme de 17 ans a été exécuté par arme à feu par la police à Nanterre. Un nouveau meurtre policier sous couvert de « refus d’obtempérer », qui vient rappeler que de Sainte-Soline aux rues de Nanterre, la police tue et mutile.

Face à un gouvernement à l’offensive, et qui compte bien nous faire payer nos mobilisations pour préserver l’habitabilité de la planète, refuser de mourir au travail et contre l’autoritarisme du régime, tout en renforçant toujours plus sa police, il est urgent de faire bloc. Soyons nombreux mercredi soir contre la dissolution des Soulèvements de la terre, pour la libération sans charge de tous les interpellés ainsi que la fin des enquêtes qui les visent, contre les violences et les meurtres policiers et pour préparer la riposte !

Carte et horaires des rassemblements ici.