Jean François Copé, candidat à la primaire des Républicains, était l’invité ce matin d’Europe 1. L’occasion encore une fois de montrer à tous et toutes à quel point il est loin de la réalité des classes populaires. A la question, pourtant simple, à laquelle n’importe quel enfant de 10 ans pourrait répondre avec justesse, « quel est le prix d’un pain au chocolat ? », Jean François Copé répond 10 ou 15 centimes d’euros.

Loin d’être une « bourde » ou une « réponse rapide », l’anecdote montre avant tout à quel point le maire de Meaux est très très loin de la réalité matérielle de la vie de la population. L’épisode rappelle le moment où Nathalie Kosciusko-Morizet, en 2012, évaluait le prix d’un ticket de métro à 4 euros au lieu de 1.70euros. Ou encore Benjamin Castaldi qui estimait le Smic à 1800 euros net...

Copé est en effet fils d’un chirurgien, ayant fait son Lycée dans le 7ème arrondissement de Paris – l’un des quartiers les plus riches de Paris – il continue par Science-Po puis l’ENA. Soit la voie royal d’élite de la plupart de nos politiciens. Il suit également des formations aux Etats-Unis sur le New Public Management, c’est à dire sur la gestion ultra-libéral et droitière inspirée de Thatcher. En ce sens, il est à la fois banal et exemplaire, tellement cet homme est une caricature du politicien bourgeois.

Il n’est pas inutile d’ajouter ici qu’en 2007 il est devenu avocat d’affaires – sans aucune formation en droit – grâce aux privilèges qu’ont les anciens parlementaires et ministres de devenir avocats sans formation ni concours. Son salaire ? 20 000 euros par mois… ce qui n’est rien comparé aux 18 millions euros de fausses factures qu’on lui reproche dans l’affaire Bygmalion.

Mais ici Copé n’est que l’expression de toute une couche de politiciens professionnels, gavés de privilèges, qui ne sont là que pour défendre les intérêts de leurs patrons : les grands capitalistes. Ce sont ces même homme et femmes politiques qui osent exiger aux travailleurs et aux classes populaires de faire des efforts. Ce sont les mêmes qui tachent les grévistes, manifestants et autres qui se battent pour leurs droits de « casseurs », « délinquants ». Ce sont les mêmes qui disséminent dans la société le poison raciste et xénophobe.

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