Après la violente agression d’une lycéenne noire par un policier blanc, un acte d’une extrême brutalité, cet assassinat vient s’ajouter à la longue liste des nombreuses violences et autres meurtres commis par la police. Le crime de ce dernier, selon la police d’Oakland en Californie, est d’avoir « pointé une arme à feu dans leur direction ». Une arme qui était visiblement factice, soit un mensonge de plus de la police qui n’hésite pas à tuer pour un oui ou pour non, d’autant plus quand la personne est noire et pauvre.

Ainsi, il y a près de deux fois plus de « chance » pour les Afro-américains que les Américains blancs d’être désarmés lorsqu’ils sont tués, affirme le journal The Guardian. Le constat est clair. Cette police raciste dispose d’un véritable « permis de tuer » les personnes de couleur, qu’elles soient armées ou non.
Mille personnes. C’est une barbarie qui ne dit pas son nom, camouflée par la racisme et l’hypocrisie des valeurs de liberté et de démocratie soi-disant défendues par la puissance impérialiste américaine.

Des mobilisations contre les violences policières se sont multipliées ces deux dernières années aux États-Unis, alors même que le premier président noir de ce pays effectuait son deuxième mandat à la Maison Blanche. Elles ont émergé de nouveau ces derniers mois, après plusieurs affaires impliquant des Noirs abattus par des policiers blancs. Le meurtre de Freddie Gray par la police à Baltimore le 12 avril 2015 est encore dans les mémoires. Il a ravivé les mobilisations qui se sont rapidement transformées en révoltes contre les violences et la répression policières. « Black Lives matters », c’est par la rue qu’il faut faire entendre ce slogan qui revendique le fait que la vie humaine, d’une personne noire comme blanche, a la même valeur.

La police tue tout comme les terroristes tuent. Avec sang froid et professionnalisme, ils abattent des individus et tirent à bout portant. Subir la barbarie et la terreur de rencontrer la police, la crainte de mourir d’une balle pour rien, c’est aussi le quotidien des afro-américains dans un pays qui ne cesse de clamer sa lutte contre le terrorisme et pour la démocratie.