×

La police tue tout comme les terroristes

De la barbarie aux États-Unis. 1.000 personnes abattues par la police depuis début 2015

Damien Bernard et Yano Lesage Ils sont mille, presque huit fois plus que le nombre de morts dans les attentats effroyables du 13 novembre à Paris et au Stade de France. Mille personnes assassinées par la police aux États-Unis depuis début 2015, selon les chiffres du quotidien britannique The Guardian. La millième victime aurait été tuée dimanche pour avoir porté sur elle une fausse arme. Une victime de plus et de trop, tombée sous les balles d’une police raciste et meurtrière.

Facebook Twitter

Après la violente agression d’une lycéenne noire par un policier blanc, un acte d’une extrême brutalité, cet assassinat vient s’ajouter à la longue liste des nombreuses violences et autres meurtres commis par la police. Le crime de ce dernier, selon la police d’Oakland en Californie, est d’avoir « pointé une arme à feu dans leur direction ». Une arme qui était visiblement factice, soit un mensonge de plus de la police qui n’hésite pas à tuer pour un oui ou pour non, d’autant plus quand la personne est noire et pauvre.

Ainsi, il y a près de deux fois plus de « chance » pour les Afro-américains que les Américains blancs d’être désarmés lorsqu’ils sont tués, affirme le journal The Guardian. Le constat est clair. Cette police raciste dispose d’un véritable « permis de tuer » les personnes de couleur, qu’elles soient armées ou non.
Mille personnes. C’est une barbarie qui ne dit pas son nom, camouflée par la racisme et l’hypocrisie des valeurs de liberté et de démocratie soi-disant défendues par la puissance impérialiste américaine.

Des mobilisations contre les violences policières se sont multipliées ces deux dernières années aux États-Unis, alors même que le premier président noir de ce pays effectuait son deuxième mandat à la Maison Blanche. Elles ont émergé de nouveau ces derniers mois, après plusieurs affaires impliquant des Noirs abattus par des policiers blancs. Le meurtre de Freddie Gray par la police à Baltimore le 12 avril 2015 est encore dans les mémoires. Il a ravivé les mobilisations qui se sont rapidement transformées en révoltes contre les violences et la répression policières. « Black Lives matters », c’est par la rue qu’il faut faire entendre ce slogan qui revendique le fait que la vie humaine, d’une personne noire comme blanche, a la même valeur.

La police tue tout comme les terroristes tuent. Avec sang froid et professionnalisme, ils abattent des individus et tirent à bout portant. Subir la barbarie et la terreur de rencontrer la police, la crainte de mourir d’une balle pour rien, c’est aussi le quotidien des afro-américains dans un pays qui ne cesse de clamer sa lutte contre le terrorisme et pour la démocratie.


Facebook Twitter
Interview d'une étudiante de Columbia : « les campements doivent s'étendre à l'ensemble du pays »

Interview d’une étudiante de Columbia : « les campements doivent s’étendre à l’ensemble du pays »

Du Vietnam à la Palestine ? En 1968, l'occupation de Columbia enflammait les campus américains

Du Vietnam à la Palestine ? En 1968, l’occupation de Columbia enflammait les campus américains

Invasion de Rafah : une nouvelle étape dans le génocide des Palestiniens

Invasion de Rafah : une nouvelle étape dans le génocide des Palestiniens

Argentine : 1 million de personnes dans les rues pour défendre l'université publique contre Milei

Argentine : 1 million de personnes dans les rues pour défendre l’université publique contre Milei

Hongrie : 4 antifascistes menacés de jusqu'à 24 ans de prison ferme pour leur lutte contre des néo-nazis

Hongrie : 4 antifascistes menacés de jusqu’à 24 ans de prison ferme pour leur lutte contre des néo-nazis

Etats-Unis : la mobilisation de la jeunesse étudiante attise les difficultés de Biden

Etats-Unis : la mobilisation de la jeunesse étudiante attise les difficultés de Biden

Netanyahou compare les étudiants américains pro-Palestine aux nazis dans les années 1930

Netanyahou compare les étudiants américains pro-Palestine aux nazis dans les années 1930

Mumia Abu Jamal, plus vieux prisonnier politique du monde, fête ses 70 ans dans les prisons américaines

Mumia Abu Jamal, plus vieux prisonnier politique du monde, fête ses 70 ans dans les prisons américaines