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Mobilisation dans la jeunesse

Conférence de presse des organisations de jeunesse ce matin : c’est confirmé, mobilisation générale jusqu’au retrait

Guillaume Loic Ce matin s'est tenue à Paris la conférence de presse qui était appelée par le cadre unitaire des organisations de jeunesse qui s'est formé jeudi dernier. A nouveau, ambiance électrique et forte mobilisation du côté des syndicats, associations et courants politiques, mais aussi de celui des journalistes, venus largement pour couvrir l'événement. Il en sort la confirmation du mandat de mobilisation dès la rentrée en région parisienne, et dès maintenant dans plusieurs villes du pays.

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Pas de report...de la mobilisation, jusqu’au retrait

Peu importe la manoeuvre du gouvernement, qui cherche à se donner un peu d’air en décalant de deux semaines la présentation du projet de loi en conseil de ministres. Comme l’ont d’ailleurs souligné les jeunes du NPA, au moment même où ce report était annoncé, Valls et Hollande envoyaient CRS, matraques et gaz lacrymogènes à l’assaut des migrants de Calais, histoire de rappeler quel est et restera son vrai visage : liberticide, raciste et antisocial.

Les différentes organisations de jeunesse sont aujourd’hui d’accord sur le fait qu’il n’y a rien à amender, rien à négocier dans ce projet de loi. C’est en ce sens que la journée de mobilisation nationale du mercredi 9 mars, sur les facs, les lycées et les lieux de travail, non seulement est maintenue, mais est déjà en train d’être complétée de nouvelles dates, car ce ne peut être qu’un début. Le cadre unitaire se réunira donc à nouveau lundi pour détailler ce plan de mobilisation pour l’ensemble du mois de mars, et pour préparer la manifestation parisienne du 9, au départ de République à 14h. Plusieurs organisations ont souligné la nécessité de faire converger ce jour là étudiants sortant des assemblées générales qui se tiendront sur les facs, lycéens qui auront bloqué leur établissement, et salariés, dont plusieurs structures appellent déjà à la grève après le succès de l’événement qui a surgi de la base et regroupe quatre-vingt-dix mille personnes sur Facebook. Pour cela une seule solution : se donner un même rendez-vous, pour une manifestation commune.

Jeunes chômeurs, précaires, salariés, apprentis, étudiants, lycéens : explosion de colère contre la casse de notre avenir

Les différentes organisations se sont fait le relais de revendications contre les multiples aspects de cette loi, qui réserve une attaque pour chacun et chacune d’entre nous. Contre les jeunes chômeurs ou entrant dans la vie active, qui trouveront d’autant moins facilement de boulot que les anciens seront surexploités à travers des horaires flexibles. Contre les jeunes salariés, scolarisés ou pas, qui seront licenciés plus facilement. Ou encore contre les apprentis, qui pourront désormais être exploités 40h par semaine et 10h par jour. Pour la jeunesse du NPA, cette offensive rend plus que jamais nécessaire d’imposer le partage du travail entre toutes et tous pour en finir avec le chômage, de faire du CDI le seul et unique contrat de travail, et d’interdire les licenciements.

Une, deux, trois gauches ? Non, c’est à la rue de parler !

Depuis dix jours, c’est une colère profonde, issue de l’expérience vécue de millions de salariés et de jeunes, qui s’exprime sur les réseaux sociaux, à travers des vidéos de témoignage, des commentaires, des débats. La conférence de presse de ce matin à démontré que ce torrent s’apprête bel et bien à s’exprimer dans la rue, et qu’il est suffisamment puissant pour ne pas se satisfaire de compromis partiels. Ce torrent doit imposer son mandat aux organisations réunies ce matin, et non, comme la presse est en train de le mettre en scène, être pris en otage pour en faire la masse de manoeuvre d’une polémique entre une gauche (de gouvernement) et une autre (qui y est déjà, ou souhaiterait y arriver). La focalisation des médias sur cette discussion, et sur le rôle joué par les organisations de jeunesse liées de près ou de loin au parti socialiste, n’a en réalité aucune espèce d’intérêt pour celles et ceux qui n’en peuvent plus, et sont en train de se lever. À travers les assemblées générales, dont la première a eu lieu hier à l’université de Strasbourg et a déjà réuni quatre cent personnes, les manifestations, les blocus, les grèves, la convergence entre les différents secteurs en lutte, cest une autre perspective qui est en train de s’ouvrir : celle de prendre nos affaires en main, de ne plus rien déléguer aux politiciens professionnels de droite ou de gauche, parce que nous seuls pouvons vraiment défendre nos intérêts. Et cela commence par le retrait complet de ce projet de loi, message principal, et positif, de la conférence de presse de ce matin.

Interview de militants jeunes du NPA :


Vidéo complète de la conférence de presse :


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