La surexploitation poussée à son paroxysme. Une enquête parue ce 11 novembre révèle les conditions de travail ignobles des livreurs travaillant chez les sous-traitants d’Amazon. Avec un itinéraire tout tracé et qui ne prend pas en compte ni la fatigue, ni les pauses toilettes, ni les problèmes divers lors du chargement du camion ou encore lors du scannage des articles, les livreurs sont sommés d’apporter 150 à 200 colis par jour. C’est en travaillant sous couverture pour l’un des 100 sous-traitants d’Amazon, qu’un journaliste a pu mener son enquête, qui révèle des conditions de travail inhumaines.

Payer en dessous du salaire minimum (112 livres par jour, et non pas aux salaires horaires), la pression est telle que des livreurs ont été jugés « trop lents » car … ils respectaient les limites de vitesse ! Pire encore, au cours de son enquête, le journaliste a recueilli le témoignage d’un livreur qui, faute de pouvoir subvenir à ses besoins naturels tant il était « désespéré » et que les itinéraires ne prennent pas en compte ce genre de besoins, s’est retrouvé obligé de … déféquer dans son camion ! D’autres ont avoué uriner dans des bouteilles en plastique, car ils ne trouvaient pas de toilettes sur leur route ! Des conditions de travail dégradantes qui en disent long sur les méthodes employées chez Amazon, pressant leurs sous-traitants pour un rendement maximum, et les répercussions sur le quotidien des travailleurs qui subissent de plein fouet la course à la maximisation des profits de la multinationale américaine.