Comme chaque année, des étudiant.e.s sont laissé.e.s sur le carreau des universités qui appliquent de plus en plus la sélection pour réduire les capacités des filières. Depuis la rentrée les étudiant.e.s qui n’ont pas été acceptés à la fac négocient avec la présidence de l’université Paris-Nanterre des inscriptions dans la filière de leur choix. Avec l’UNEF TACLE ils se sont constitués en collectif des sans-facs, pour dénoncer à la fois la situation terrible dans laquelle se trouvent des milliers de jeunes privés du droit étudier, mais aussi pour dénoncer la sélection opérée à l’université, que les réformes et mesures successives du gouvernement comme Parcoursup renforce allègrement. Le collectif demande l’inscription des 61 étudiant.e.s restant sans formation à l’université.

Ce jeudi matin, un rassemblement de soutien aux étudiant.e.s sans-facs réunissant plusieurs figures politiques et syndicales s’est tenu. Plusieurs personnalités ont d’ailleurs dès mercredi apporté leur soutien aux étudiant.e.s comme Mathilde Larrère, Olivier Besançenot ou encore Eric Coquerel qui en a même parlé sur le plateau du MédiaTV, réaffirmant qu’étudier est un droit fondamental.

En effet, si depuis l’instauration de Parcoursup et la réforme du bac la sélection à l’université et pour l’accès aux études supérieures s’est durement aggravée, l’année et demie de crise sanitaire et économique que nous avons vécu n’ont fait que renforcer la tendance. Bien loin d’inquiéter la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Frédérique Vidal, les milliers d’étudiant.e.s faisant la queue devant des banques allimentaires, l’isolement social et psychologique, les cours en visioconférence, ont été un facteur d’accélération des dynamiques de sélection sociale en poussant à l’échec scolaire en priorité les jeunes issus des classes populaires et les étudiants travailleurs.

En parallèle de la dénonciation de la sélection, c’est le manque de moyens qui est combattu par les étudiants sans inscription. De fait, chaque année les capacités des universités sont réduites proportionnellement au nombre de jeunes qui tente d’exercer leur droit à des études supérieures : les amphis, les restau U et les bibliothèques sont bondés.

Soutien aux 61 étudiant.e.s de Paris-Nanterre qui se battent pour leur droit à une inscription ! Abrogation de toutes les lois de sélection dans l’Education Nationale et l’enseignement supérieur, augmentation des moyens !