Par cet encerclement de la place de la Nation, l’objectif de Hollande et de ses forces de police était clair : malgré que le service d’ordre de la CGT a dans un premier temps stoppé le cortège CGT et laisser passer les CRS, les forces de police ont en dernière instance empêcher le cortège CGT, plutôt fourni, d’arriver à destination place la Nation. « Ils ont empêché la CGT d’entrer sur la place de la Nation. Forcément la dynamique ils l’ont pétée », explique un manifestant.

Ensuite des travailleurs de la CGT déterminés environ une centaine ont décidé quand même de rejoindre nation. « Ça sent l’étau. La dernière sommation a été donnée, on se tire » conseille un CGT à ses camarades. « Fais gaffe ils vont charger j’te dis », assène un manifestant. C’est là que les CRS ont bloqué les travailleurs de la CGT en les empêchant de passer et faire la jonction avec nous. On criait les slogans : "avancez, avec nous. Tous ensemble....État d’urgence état policier, on nous empêchera pas de manifester..."

On voit ainsi clairement les objectifs du gouvernement et des forces de polices. Pourquoi empêcher les militants CGT de rejoindre la place de la Nation comme l’ensemble des manifestants avant eux ? S’agirait-il de provoquer les manifestants ? Ou s’agirait-il de créer des fameux « débordements », notamment de syndicalistes qu’il s’agirait ensuite de traiter de « voyou » ? Ou s’agirait-il de leur infliger une défaite dans la rue ?

Pour le gouvernement, il s’agit d’intimider les militants et de délégitimer la mobilisation qui s’ancre dans la durée. Et pour cela, il est d’autant plus aidé que les médias dominants, comme le Figaro qui titre « loi travail : un nouveau jour de mobilisations émaillé de violences ».

Mais pour l’heure, le gouvernement et ses manœuvres n’ont en aucun cas entaché la détermination des manifestants, largement soutenus par l’opinion publique. La jeunesse, les salariés, sont toujours aussi déterminés à battre en brèche Hollande et sa loi Travail.