Au départ de la place de Stalingrad, près de 1000 à 1300 manifestants sont partis vers République pour une marche antifasciste. Des militants de l’AFA, de la CNT, de Solidaires, d’Alternative Libertaires, du NPA Jeune, de Voie Prolétarienne et d’autres militants antifascistes d’extrême gauche étaient présents pour dénoncer les politiques racistes, sexistes et homophobes du gouvernement et contre les groupes fascistes. « Ils veulent renvoyer les femmes au foyer, ils font la chasse aux immigrés : ils sont racistes, ils sont sexistes, et homophobes ; à bas le Front National, les fachos et leur morale » entendait-on chanter sur le quai de Valmy.

Alors que le cortège avance, la pression policière se fait de plus en plus menaçante, jusqu’à stopper le cortège. Quelques grenades de désencerclement et gaz lacrymogènes plus tard, près de 500 personnes sont nassées. Incarnation de la politique de la terreur, CRS et Bacqueux arrivent en grand nombre pour empêcher la dispersion des manifestants. 5 CRS pour 1 manifestant pour une manifestation autorisée : en matraquant celles et ceux qui combattent ceux qui prônent la haine, le racisme et la sécurité, la police et le gouvernement montrent bien de quel côté il est : faut-il rappeler les scores du FN dans les rangs des "forces de l’ordre" ?

Alors que le gendarme qui a tué Rémi Fraisse s’est vu placé sous le statut de "témoin assisté", le protégeant ainsi de toute poursuite, l’Etat autoritaire sort encore les dents : à 18h30, près de plusieurs centaines de manifestants, dont des militants du NPA et d’autres organisations politiques, étaient encore nassés.