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"Discussion constructive"

Discussions ouvertes entre Bercy et le Medef pour l’enfumage sur les niches fiscales

Depuis les annonces de Macron sur la suppression de niches fiscales, le Medef n'a pas tardé à crier sur tout les toits ses inquiétudes. Ce jeudi 2 mai, Bruno Le Maire et le patron du Medef ont entamés les « négociations ». Opération enfumage en vue !

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Dans son discours post-Grand Débat du 25 avril dernier, Macron a largement affiché son mépris des Gilets Jaunes. Il a aussi cherché à proposer quelques mesures qui font office d’écran de fumée : entre autres, une baisse de 5 milliards des impôts, financée en partie par la suppression de niches fiscales pour les entreprises.

Ni une, ni deux, le Medef n’a pas tardé à afficher sa vive inquiétude devant de telles mesures. Ni trois, ni quatre, le gouvernement ouvre la table des négociations. En effet, ce jeudi 2 mai, les discussions entre Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, et Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, ont été entamées. Pour l’organisation patronales, certaines lignes rouges ne doivent pas être franchies, principalement le crédit impôt recherche qui représente 6 milliards d’euros.

Selon un article du JDD, le gouvernement semble réticent à s’attaquer aux « grosses » niches fiscales. Ainsi, sur les questions des niches concernant le gazole non routier pour des secteurs comme le BTP, le mécénat d’entreprise sur les projets culturels, sportifs et sociaux ou encore la « niche Copé », concernant les exonérations d’impôts sur les plus-values de cession de filiales, le flou règne. L’autre scénario, plus envisageable, serait de raboter partiellement certaines niches, plus partielles, afin d’éviter que le retournement de veste soit total.

« Nous ne prendrons de décisions sur ces niches fiscales que si elles sont en cohérence avec la politique du gouvernement qui est une politique de compétitivité, d’innovation et de développement durable » a rappelé Bruno Le Maire, qui juge cette première discussion « constructive ». De son côté, François Ecalle, ancien magistrat de la cour des Comptes interrogé par Marianne, observe , "le gouvernement ne devrait pas espérer plus d’un milliard d’euros d’économies". Bien loin des 5 milliards d’euros d’économie annoncés par le gouvernement.

Mais alors comment seront financées les réductions d’impôt sur le revenu promises ? Comme on pouvait s’y attendre, c’est sur le volet "travailler plus", que devrait reposer l’essentiel du financement. Derrière l’effet d’annonce autour du financement partiel de la baisse d’impôt par les entreprises, incarnée par la suppression des niches fiscales, c’est une politique qui fait peser l’essentiel des charges sur les travailleurs et qui protège les intérêts patronaux que continuera de mener le gouvernement.


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