Si la première question « Ecologie : est-ce qu’on n’en fait pas trop ? », avait déjà de quoi faire réagir, c’est bien la deuxième émission qui n’est pas passée. « Le féminisme est-il encore un combat ? » Et pour y répondre, Rokhaya Diallo, journaliste et militante anti-raciste et féministe, Caroline de Haas, militante féministe à Osez Le Féminisme, et, enfin, Eugénie Bastié, journaliste au Figaro, féministe uniquement selon ce dernier, liée à la « Manif pour Tous ».

Tout juste quelques minutes après le début du débat, E. Bastié avait déjà justifié l’écart salarial entre homme et femme. Sur la taxe tampon, sur l’écart des prix entre les produits d’hygiènes « féminins » et « masculins », « c’est jamais qu’une différence de 6 euros » plaidera-t-elle. Manifestement, on ne vient pas du même monde. Rien d’étonnant après avoir fait un tour sur son tweeter. Sur la nouvelle campagne du gouvernement contre le harcèlement de rue :

Ou encore sur la COP21 et le contrôle aux frontières, elle reprend Philippe de Villiers :

La vraie question étant : que faisait-elle sur ce plateau ? Pas besoin de se triturer trop longtemps le cerveau. C’est une tarte à la crème qui viendra soulager les murmures scandalisés de bon nombre de spectateurs, et susciter leurs applaudissements. Le sexisme, c’est tous les jours, dans la rue, au travail, dans nos études. Accepter qu’il soit justifié dans un hall entre deux cours par une journaliste apparemment loin de notre réalité ? Ca fait beaucoup.

Pour ce qui est du féminisme on a notre réponse : oui, c’est encore et toujours un combat ! Car pendant que certain.e.s tentent de trouver une justifications aux inégalités, pendant que d’autres font mine de lutter pour l’égalité tout en divisant de l’autre côté, nous autres s’attelons à détruire les bases matérielles qui construisent elles-mêmes ces inégalités. Eugénie Bastié, gardez vos mots pour le torchon de droite qui fait votre métier, nous nous chargeons du combat dans notre université !