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Le massacre continue

Fin de la trêve : Israël reprend les bombardements à Gaza et massacre plus de 100 Palestiniens

Avec la fin de la trêve et la reprise des raids aériens israéliens dans la bande de Gaza, plus de 100 Palestiniens ont perdu la vie dans la nuit de vendredi à samedi.

Rédaction internationale

1er décembre 2023

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Fin de la trêve : Israël reprend les bombardements à Gaza et massacre plus de 100 Palestiniens

Capture d’écran : Taoufiq TAHANI

En l’absence d’accord pour la poursuite de la trêve dans la bande de Gaza, l’Etat d’Israël a repris ses bombardements dans la nuit de vendredi à samedi, massacrant plus de 100 Palestiniens.

D’après Ashraf al Qudra, porte-parole du ministère de la Santé palestinien à Gaza, neuf Palestiniens, dont quatre enfants, ont été tués à Rafah, pourtant déclarée "zone sûre" par Israël, 10 à Al Maghazi, au centre de la bande de Gaza, et cinq au nord. Le bureau des médias du gouvernement palestinien à Gaza a par ailleurs déclaré que des habitations civiles ont été la cible de multiples attaques aériennes, tandis que des correspondants d’Al-Jazeera ont signalé avoir vu dans le nord d’énormes colonnes de fumée s’élevant au-dessus des ruines.

La reprise du massacre a mis fin à une pause de sept jours, qui a offert un bref répit aux Palestiniens après des semaines de bombardements israéliens intensifs et une invasion terrestre. Elle a également mis fin à une trêve au cours de laquelle le Hamas a libéré environ 100 femmes et enfants israéliens et étrangers captifs à Gaza.

Dès vendredi matin, soit quelques heures avant l’expiration de la trêve, l’armée israélienne a déclaré sur X/ex-Twitter avoir intercepté un projectile tiré depuis Gaza. En réponse, le Hamas, a déclaré avoir tiré des roquettes sur les villes d’Ashkelon, Sderot et Beersheba, dans le sud d’Israël, en représailles à l’attaque israélienne contre des civils. Le Jihad islamique palestinien, autre faction armée, a aussi déclaré avoir bombardé Israël « en réponse » aux attaques contre Gaza.

Quelques heures seulement après l’expiration de la trêve, Israël a commencé à larguer des tracts dans le sud de Gaza, avertissant les civils d’évacuer vers Rafah, à la frontière avec l’Égypte. Les tracts lancés à Khan Younis indiquaient que la ville était désormais une « zone de combat dangereuse ».

Dans une déclaration, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré : « Avec le retour des combats, nous soulignons que le gouvernement israélien est déterminé à atteindre les objectifs de la guerre : libérer nos otages, éliminer le Hamas et veiller à ce que Gaza ne constitue plus jamais une menace pour les résidents d’Israël. »

Le Qatar, qui a joué, aux côtés de l’Égypte et des États-Unis, un rôle central dans la mise en place de la trêve, a déclaré que les négociations entre les deux parties se poursuivaient, tout en mettant en garde contre le bombardement de Gaza : « dans les premières heures après le fin de la pause, compliquant les efforts de médiation et aggravant la catastrophe humanitaire dans la bande. »

Dans un communiqué, le Hamas a déclaré qu’au cours des négociations de jeudi, il avait offert de rendre les otages, y compris des personnes âgées captives, ainsi que de remettre les corps de ceux qui, d’après ses porte-paroles, étaient décédés lors d’attaques aériennes israéliennes. L’organisation a ajouté qu’elle avait offert de libérer Yarden Bibas et les corps de sa femme et de ses deux enfants qui seraient morts lors d’attaques israéliennes. Le porte-parole du Hamas, Osama Hamdan, a déclaré à Al Jazeera que son organisation « recherch[ait] sérieusement et continu[ait] de rechercher la trêve ».

Des commentaires qui ont suivi de quelques heures la rencontre entre Antony Blinken, Benjamin Netanyahu et d’autres dirigeants israéliens. C’est la quatrième visite en Israël du secrétaire d’État américain depuis l’attaque du 7 octobre. Lors d’une conférence de presse à Tel Aviv jeudi soir, Blinken, tout en déclarant que l’Etat israélien devrait en faire davantage pour protéger les civils, a une fois de plus défendu le droit d’Israël à faire la guerre à Gaza : « Israël a le droit de faire tout son possible pour garantir que le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre ne se reproduise jamais […] Le Hamas ne peut pas continuer à contrôler Gaza. ».

De son côté, Netanyahu a réitéré que l’objectif d’Israël était de détruire le Hamas. « Nous avons juré, j’ai juré, d’éliminer le Hamas […] Rien ne nous arrêtera. » Après avoir déployé des forces terrestres dans le nord de Gaza et avoir poussé la majeure partie de la population à fuir vers le sud, l’armée israélienne semble désormais vouloir envahir le sud, où des responsables américains et israéliens affirment que se trouve une grande partie de la direction du Hamas. Des déclarations en contradiction avec les précédentes déclarations du gouvernement et de l’Etat major de israéliens, qui affirmaient que le principal dirigeant du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, se cachait dans un bunker au nord.

Lire aussi : Offensive terrestre à Gaza : la « deuxième phase » de la guerre et ses contradictions


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