Le 5 octobre, les syndicats majoritaire de la filiale informatique Accenture Technology Solutions, à savoir la CGT et la CFE-CGC, ont appelé les 600 salariés du site de Nantes à se mobiliser pour des augmentations de salaires. Un appel que les syndicats concernés ont nationalement relayé en appelant tous les autres salariés de l’entreprise à débrayer au même moment. Une grande première dans cette entreprise de conseil, dans laquelle il n’y avait jamais eu de mobilisations.

Ainsi, c’est plus de 2 000 salariés qui sont appelés à débrayer nationalement et près de 600 qui sont appelés à tenir un piquet devant le site de production de Nantes. Les revendications sont simples : une revalorisation générale des salaires pour lutter contre l’inflation et un remboursement effectif des frais de transports.

Bien que le secteur numérique et technologique soit en proie à des difficultés économique depuis le Covid, la branche informatique du groupe Accenture semble plutôt rentable pour l’entreprise de conseil, qui continue de voir son chiffre d’affaire augmenter. En effet, le chiffre d’affaire de l’année fiscale 2023 est de 64,1 milliards de dollars (60,7 milliards d’euros), en progression de 4 % sur un an, et de plus de 20 % par rapport à l’année fiscale 2021.

Le taux de suivit de la grève est, pour le moment, difficile à estimer. En revanche, selon un sondage de la CGT, 86% des cadres réclamerait des hausses générales de salaire. Les syndicats majoritaire ont d’ores et déjà appelé à une deuxième journée de mobilisation, cette fois devant le siège parisien. Cet appel, rejoint par la CFDT, concerne la journée de mobilisation nationale du 13 octobre, appelé par l’intersyndicale. Cette mobilisation inédite au sein de l’entreprise de conseil vient illustrer une nouvelle fois l’urgence d’un plan de bataille solide pour lutter contre l’inflation et la précarisation croissante d’une large frange de la population.