Différemment du discours gouvernemental de que la grève s’agit d’une lutte purement corporatiste, pour des prétendus privilèges des régimes spéciaux, à la grève s’agrègent d’autres secteurs du monde du travail comme la justice. Voté 19 novembre dernier, les avocats, magistrats et greffiers participent à la manifestation nationale ce 5 décembre contre la réforme des retraites, les cabinets et le tribunal sont alors fermés pour une journée « Justice morte ». Un rassemblement a eu lieu sur les marches du T.G.I de Bordeaux pour ensuite se rejoindre à la manifestation à côté d’autres secteurs du monde du travail.

Jérôme Dirou, bâtonnier de Bordeaux, s’exprimait sur les raisons de la grève : « Aujourd’hui il y a plus de 300 avocats sur les marches du palais de justice. Toutes les professions libérales sont réunies et j’en suis fier. IL n’y aura pas d’audiences ce jour, le tribunal est fermé. Nous demandons l’arrêt de ce projet inepte, inutile et incompréhensible. Ca va faire perdre de l’argent dans les années qui viennent à tout le monde. Il ne faut pas y toucher ».

L’appel à la grève pour le 5 décembre de ce secteur de régime autonome est parlant de la situation de ras-le-bol général dû à des années de dégradation de vie et de travail et pointe que le 5 ne pourrait être que le début d’un rapport de forces plus tendu entre le gouvernement de Macron, qui voit sa base sociale de plus en plus restreinte, et les travailleurs et autres secteurs opprimés.