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Guyane. Des hélicoptères privés pour expulser les réfugiés sans papiers

La préfecture de Guyane semble déterminée à expulser tous les sans-papiers venus du Guyana, pays situé de l’autre côté de Suriname, et ce malgré la suppression de la liaison par avion entre les deux pays. Pour ce faire, la police aux frontières loue un hélicoptère privé pour près de 5000 euros.

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Crédits photo (illustration) : Philippe Roger

Le Guyana, ancienne colonie britannique, fait partie des pays les plus pauvres des Caraïbes. Plus d’un habitant sur trois vit avec moins d’un dollar par jour. Séparé de ce pays par le Suriname, la Guyane française devient pour certains Guyaniens (habitants du Guyana) une destination pour tenter de fuir la misère.

Mais, à l’instar de la politique menée en métropole, l’État français – par le biais de la préfecture de Guyane – n’a aucun scrupule à expulser ces réfugiés. En 2017 ils avaient été plus d’une centaine à être « raccompagnés » à Georgetown, capitale du Guyana, par la police aux frontières.

Mais entre temps, la liaison par avion de la Guyane au Surinam, escale forcée des sans-papiers expulsés vers le Guyana, a été interrompue. StreetPress dévoile dans un article que la préfecture de Guyane n’a pas mis longtemps pour trouver une solution de recours pour renvoyer dans leur pays d’origine celles et ceux qui fuient la misère. En effet, depuis le mois de juin, une ordonnance d’expulsion permet à la police aux frontières de louer un hélicoptère privé pour l’opération, à raison de 4600 euros pour une expulsion.

La préfecture envisagerait même de faire transiter les réfugiés expulsés par l’Europe (c’est-à-dire leur faire prendre des vols qui passent par l’Europe pour faire la liaison entre deux pays qui sont à moins de 1000 kilomètres de distance).

Les syndicats de police se contentent de dénoncer le coût de ces opérations, alors même que ce qui s’avère le plus révoltant réside dans le fait que l’État est prêt à engager des milliers d’euros pour expulser des hommes et des femmes qui fuyaient justement la misère. Mais le gouvernement et ses relais n’en sont plus à une contradiction près, surtout quand il s’agit d’appliquer une politique liberticide et anti-migrants.


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