Si France Info et 20 minutes parlent de 71 000 euros de dettes, La dépêche avance quant à elle le chiffre de 300 000 euros. Humiliés par cette dette et par leur récente expulsion de leur maison, deux retraités de 73 et 69 ans ont mis fin à leurs jours. D’après France Bleu Gascogne, les septuagénaires auraient avalé une dose mortelle de médicament, et se seraient tranchés les veines. C’est leur fils qui a découvert leurs corps, le 30 décembre dernier.Personne de leur entourage n’était au courant de leurs problèmes financiers.
 
Si les médias dominants s’interrogent sur les raisons d’un tel endettement auprès d’une banque, par ailleurs responsable de la saisie de la maison du couple visiblement en grande détresse, beaucoup de questions sont occultées. Pourquoi personne, en dehors du banquier, ne semblait être au courant de cette dette ? Comment la "honte" d’être endetté peut pousser un couple au suicide ? Poser ces questions, c’est aussi pointer du doigt le fait que la précarité est une violence telle qu’elle pousse à l’irréparable. C’est aussi pointer du doigt la pression de l’idéologie dominante qui valorise le "chacun pour soi" et qui condamne de telles difficultés si bien que les exposer à des proches devient inenvisageable. En d’autres termes, c’est rappeler que c’est bel et bien la misère et l’humiliation que véhicule ce système qui a poussé au suicide ce couple de septuagénaires.