Nous avons discuté avec les salariés, ils nous ont expliqué que la direction souhaite supprimer le poste d’autorisation des départs des trains qui est jusque-là assuré par deux personnes le matin et deux personnes le soir. La direction veut que cette activité indispensable à la sécurité des usagers soit assurée par les conducteurs ou par les contrôleurs, ce qui signifie qu’au départ du train il ne restera personne sur le quai pour s’assurer que tout est en ordre. Cette mesure sera appliquée à partir du 2 juillet en gare de Libourne et vers 2018 en gare de Coutras.

Libourne est une importante gare, desservie par des TGV qui parcourent l’axe Paris-Bordeaux, des trains Intercités de la ligne Lyon-Bordeaux et le réseau TER Aquitaine avec des trains régionaux Angoulême-Coutras- Libourne-Bordeaux (ligne 16), Bordeaux-Périgueux (ligne 24), Brives-Périgueux-Bordeaux (ligne 25), Sarlat-Bergerac-Bordeaux (ligne 26).

Des centaines des départs sont assurés tous les jours par ces chefs gare, ils sont toujours là, à l’écoute et prêts à rendre service. Le jour où ils ne seront plus là les risques encourus par les passagers seront énormes, une chute, une personne qui reste accrochée par ses vêtements aux portes du train…toutes les tragédies sont envisageables. Sans parler du fait qu’il n’y aura personne pour nous renseigner sur un retard de train, auquel cas il faudra quitter le quai pour se rendre au guichet au risque de finalement louper le train.

Les salariés sont mobilisés et réalisent des actions tous les vendredis, l’idée étant d’informer les voyageurs par la distribution de tracts et faire connaitre leur problématique.
«  Nous, on va être reclassés, les chefs de gare passeront au guichet pour vendre des billets, ou une autre tâche, et les départ à la retraite ne serons pas remplacés. Nous ne perdrons pas notre emploi, par-contre ce sont les usagers qui seront en danger. » nous disait un ouvrier…

Pour éviter que le service du réseau ferroviaire ne continue de se dégrader il est nécessaire de constituer des comités de soutien des usagers envers les grévistes. Nous serons les premiers à être affectés par les mesures économiques. L’unité entre les salariés et les usagers du service est indispensable pour défendre la continuité d’un service public de qualité.