Imaginons alors la vie à Gaza, où deux millions d’êtres humains s’entassent dans un territoire d’à peine 360 km2, avec une densité de population de 5225 habitants par km2.

Soumis par l’État d’Israël à un blocus depuis plus de dix ans, les Palestiniens souffrent du manque d’eau, de nourriture, de médicaments et de matériel médical, et subissent les restrictions et coupures d’électricité tout au long de journée.

La fourniture en électricité était déjà exiguë, les Gazaouis ne recevaient au maximum que trois à quatre heures d’électricité par jour.

Dimanche 11 juin, le gouvernement israélien a décidé de réduire de trois-quarts d’heure leur approvisionnement. En cause, l’autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a décidé de « diminuer de façon significative » les paiements qu’elle verse à Israël pour le ravitaillement en électricité. Et le gouvernement israélien, qui occupe les territoires palestiniens depuis 1948, n’est pas prêt à « payer » une partie de la facture.

La politique criminelle de l’État d’Israël n’a pas des limites. Ils ont occupé les terres palestiniennes, ils pourchassent, tuent, emprisonnent et torturent hommes, femmes et des enfants. Les jeunes Palestiniens perdent leurs vies sous les balles de l’armée d’occupation. Les opérations militaires les plus récentes ont laissé un triste bilan : l’opération « Plomb durcie » en 2008-2009 a laissé plus de 1400 morts, tandis que l’opération « Bordure protectrice » a fait en 2014 plus de 2000 morts et 5000 blessés civils graves, avec amputation de membres.

À un tel drame s’ajoutent les dégâts matériels. Il faut noter que l’usine électrique de Gaza à été détruite à plusieurs reprises par les bombardements israéliens, déjà en 2006, puis elle a été reconstruite. Et à nouveau bombardée et fortement endommagée en 2014 entraînant des graves difficultés dans l’approvisionnement en eau et électricité.

De plus, les autorités israéliennes vendent l’électricité à un gouvernement palestinien qu’eux-mêmes ne reconnaissent pas.

Imaginons alors la vie à Gaza dans les décombres, sans eau ni électricité… Imaginons le drame de vivre sans réfrigérateur, dans le noir, le drame dans les hôpitaux qui ne peuvent plus fonctionner, pour maintenir les nourrissons en couveuse… sans dialyse pour les malades d’insuffisances rénales, sans bloc opératoire. Cela signifie littéralement la condamnation à mort de tout un peuple.

La réalisation d’un État où puissent habiter en paix les Arabes et les Juifs pourra seulement voir le jour avec la destruction de cette enclave impérialiste. Un État qui abrite le peuple travailleur au-delà de la religion qu’il professe pourra se concrétiser dans une Palestine ouvrière et socialiste dans tout son territoire historique dans les frontières d’avant 48. Seul l’union de tous les travailleurs et paysans dans une lutte anticapitaliste permettra la libération de tous les peuples de la région.