En mêlant sobriété de mise en scène et jeu d’acteurs d’une profonde sincérité, Pauline parvient à interpeler avec force sur ce que sont les violences conjugales : visibles et invisibles à la fois, si proches et pourtant si souvent inaperçues, une réalité face à laquelle on se sent parfois impuissant, que l’on soit victime ou témoin. Une violence patriarcale qui conduit à ce qu’en France une femme meure tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint.

Les violences faites aux femmes, un sujet politique

Nous avons interrogé Pauline sur les motivations de son court-métrage : « Les violences faites aux femmes ne sont pas une question privée, intime. Au contraire, elles sont bien un sujet public, et donc politique.
Le théâtre de l’opprimé.e, que je pratique depuis sept ans, m’a beaucoup inspirée pour écrire ce film. Car il faut parfois un grand nombre de mots, de maux aussi malheureusement, de phrases glissées insidieusement dans ses oreilles, par tout un tas de gens, maladroites ou pertinentes, tout ça à la fois ou juste un geste, un regard d’un.e ami.e ou d’un.e inconnu.e, n’importe quoi qui fera déclic, pour qu’à un moment une personne victime de violences soit prête à dire « stop ».
Comme toujours, c’est parce qu’il y a du collectif que, petit à petit, une personne, à un moment, quand elle est prête, arrivera à trouver la force de dire le mal qu’elle subit.
Je ne suis pas cette femme, mais elle est nous toutes. »

Prix du Public : une invitation à nos lecteurs

Jusqu’au 8 février, les internautes sont invités à voter pour le court-métrage de leur choix, afin de faire élire le « Prix du public », qui figurera parmi les 10 prix décernés par le Nikon Film Festival, récompensés en matériel cinématographique et diffusions en salles. Afin de mettre en lumière le « combat ordinaire » contre les violences faites aux femmes, nous invitons nos lecteurs à voter pour le film de Pauline Christophe sur le site du Nikon Film Festival.