Madame Troallic,

Nous accusons réception de votre carte de vœux 2017 et de votre invitation à la cérémonie que vous organisez à cette occasion, le 31 janvier au Stade Océane.

Nous avouons notre étonnement quant à cette invitation, et ce, pour plusieurs raisons.

En effet, nous avons quelques difficultés à comprendre ce qui peut vous motiver à nous inviter à ce moment de convivialité ?

Nous savons que pour des raisons d’envois groupés, vous devez utiliser un listing élargi, mais tout de même ! Vous conviendrez avec nous que de porter plainte contre les militants syndicaux que nous sommes, et de ce fait vouloir les traîner devant les tribunaux, puis de les inviter à boire un verre, fût-il pour respecter la tradition républicaine, il existe une véritable contradiction que nous ne pouvons accepter.

L’hypocrisie à ses limites !

Quant aux multiples trahisons de votre parti politique que vous avez cautionnées par vos votes d’approbation à l’assemblée nationale, tant sur les lois régissant le travail des salariés, que sur les budgets anéantissant les missions des services publics (Douanes, finances publiques, santé, justice, collectivités territoriales…), que de l’attribution de milliards d’euros aux entreprises sans contrôle sur les contreparties d’embauches, par le biais du CICE (alimenté par l’argent des contribuables), ces dispositions sont diamétralement opposées aux valeurs que vous vous étiez engagé à défendre.

C’est pourquoi, nous vous demandons instamment de nous enlever de vos listes d’envois pour quelque invitation que ce soit.

Plus prosaïquement, nous vous invitons vraiment à garder vos rêves (pour vous) sans résignation, comme le dit la citation de Gilbert Sinoué qui accompagne vos vœux.

Et en ce qui concerne nos rêves, d’une société plus juste et pour laquelle nous nous battons, nous savons bien que nous ne pourrons la construire qu’avec des élus qui respectent leurs engagements vis-à-vis de leurs électeurs.

Jacques RICHER et Reynald KUBECKI, secrétaires généraux de l’Union des syndicats CGT du Havre.