Avec ces images, on prend vite la température : les forces de police, en très grand nombre pour ce 1er mai (15 unités de forces mobiles contre 11,5 l’année précédente, le double de BAC et de compagnies de sécurisation et d’intervention, environ 12 équipages contre 6 l’année dernière), et lourdement armées, ont reçu l’ordre vers 16h30 de scinder le cortège en deux afin d’isoler la tête du cortège sous le même prétexte de maintenir l’ordre et de « protéger » le défilé de ses « éléments dangereux et perturbateurs ». Nous voyons bien sur ces photographies le décalage entre ce discours tenu par le gouvernement et la préfecture, et la réalité : quelques milliers de personnes encerclé.es, gazé.es, matraqué.es, coupées du reste du cortège pendant près de deux heures.

Ces photographies révèlent l’attitude de la majorité des manifestant.es présent.es : des manifestant.es n’ayant qu’un foulard et des lunettes et formant souvent des lignes, pour se protéger, les mains levées en signe de pacifisme, déterminé.es, et qui étaient effectivement porteurs d’un message politique radical : nous ne voulons pas de la loi travail, nous ne voulons plus de cette police, nous ne voulons plus de ce gouvernement et de cette société.

Soyons-en convaincu.es, la seule violence est celle de la loi travail, combinée à l’état d’urgence et leur monde.